“She-Hulk : Avocate”, ou pourquoi les effets spéciaux chez Marvel ne vont pas en s’arrangeant

Attention à ne pas l’énerver, ou la facture sera salée : non pas en mobilier de tribunal détruit ou en vestes déchirées, mais en effets spéciaux. C’est, selon The Independent, la morale à tirer de She-Hulk : Avocate, la dernière série de l’univers Marvel, diffusée par Disney+ depuis le 18 août.

Le récit “est centré sur Jennifer Walters (Tatiana Maslany), cousine de Bruce Banner, alias Hulk (Mark Ruffalo). Talentueuse avocate, elle se retrouve dotée de pouvoirs similaires à ceux de Hulk après avoir été contaminée par le sang de son cousin”, résume le quotidien britannique. “Facile de deviner ce qui lui arrive à partir de là : elle gagne une propension à devenir littéralement verte de rage.”

“Un vilain magma flou”

Cette nouvelle adaptation de comics s’est vue critiquée dès sa bande-annonce, rappelle The Independent, et la sortie du premier épisode n’a rien fait pour rassurer sur la qualité visuelle de l’ensemble. Le journaliste Louis Chilton soupire notamment devant le spectacle des deux Hulk s’affrontant en pleine jungle. “Leur baston dégénère très vite pour se transformer en un vilain magma flou d’effets spéciaux au rabais.”

Il s’intéresse à ce paradoxe que constitue Marvel Studios, filiale de Disney : “Elle a produit les plus grandes et les plus lucratives franchises cinématographiques au monde, et pourtant ses effets spéciaux sont depuis quelques mois sous le feu des critiques. Malgré les millions de dollars investis dans le domaine, le résultat final laisse trop souvent beaucoup à désirer.”

Des conditions de travail tendues

Certes, concède le journaliste, qui cite notamment l’exemple de WandaVision, quelques œuvres originales ont montré les capacités créatives du studio, mais pas de quoi contredire ceux pour qui Marvel offre le fast-food d’Hollywood.

Les conditions de travail ne sont pas pour rien dans le résultat. The Independent en veut pour preuve le témoignage sur Twitter de Dhruv Govil, ayant travaillé sur les films Spider-Man : Homecoming et Les Gardiens de la galaxie. “Travailler pour les séries Marvel est ce qui m’a poussé à quitter le milieu des effets spéciaux. Ce sont des clients horribles, et j’ai vu trop de collègues craquer après avoir travaillé comme des dingues, alors que les cordons de la bourse [des producteurs] se resserrent sans cesse.”

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