SF et système D : « Everything Everywhere All at Once »

Stephanie Hsu, Michelle Yeoh et Ke Huy Quan dans Everything Everywhere All at Once, en salle le 31 août.  - Credit:Originals Factory/A 24
Stephanie Hsu, Michelle Yeoh et Ke Huy Quan dans Everything Everywhere All at Once, en salle le 31 août. - Credit:Originals Factory/A 24

Alerte phénomène ! D'ores et déjà présenté comme « le Matrix des milléniaux », Everything Everywhere All at Once a pris tout le monde de court aux États-Unis. Distribué par le studio A 24 (Midsommar, First Cow, Men…), ce micro-blockbuster indépendant, réalisé par les trentenaires Dan Kwan et Daniel Scheinert, connaît un inattendu et glorieux destin depuis sa sortie dans les salles américaines, le 25 mars dernier. Portée par une critique et un bouche-à-oreille extatiques, cette fantaisie, au carrefour du soap familial, du kung-fu et du film de multivers (la tocade du moment à Hollywood), s'est infiltrée illico dans le top 10 du box-office, qu'elle n'a plus quitté pendant 16 semaines.

Le 31 juillet, EEAAO surpassait la barre des 100 millions de dollars de recettes mondiales, performance rarissime pour un titre de SF produit en dehors des majors hollywoodiennes. Désormais certifié plus gros succès historique du label A24, devant Hereditary, EEAO a bel et bien créé une rupture et annonce – peut-être – l'ère d'un nouveau type de cinéma hybride, braqué en direction d'une génération de spectateurs-internautes affamés de narrations alternatives et de culture mash-up. En France, après une présentation du film en clôture du Champs-Élysées Film Festival, le 28 juin, il faudra patienter puisque son distributeur Originals Factory a décidé d'attendre le 31 août pour le tester en salle, après n'avoir envisagé qu'une exploitation 100 % numérique.

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