Services de pédiatrie saturés : l’appel à la solidarité du gouvernement après le SOS de 4 000 soignants

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SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP This picture shows a sign reading ", Waiting Room, Paediatric Emergency Departement" at the Specialized Child Protection Unit (CASED) in Rennes, Western France, on June 07, 2021. (Photo by Sebastien SALOM-GOMIS / AFP)

SANTÉ - « Oui il y a un problème. Et nous le savons. » Le gouvernement est « conscient » des difficultés après la lettre ouverte de milliers de soignants qui dénoncent la saturation des urgences pédiatriques et compte « sur la solidarité entre les hôpitaux et avec la médecine de ville », a déclaré ce samedi 22 octobre la ministre déléguée de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo.

Près de 4 000 soignants ont signé une lettre ouverte au président de la République Emmanuel Macron pour dénoncer la saturation des services pédiatriques hospitaliers. Les services pédiatriques, notamment franciliens, connaissent une saturation liée à l’épidémie de bronchiolite qui sévit actuellement.

Les soignants fustigent des difficultés structurelles, dont les conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d’une « inaction politique irresponsable ». Ils dénoncent en outre des « transferts éloignés » d’enfants, parfois dans des villes distantes de « plusieurs centaines de kilomètres » de chez eux.

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« Il y a un problème et nous le savons », a déclaré la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé interrogée sur franceinfo. « Nous comptons sur la solidarité entre les hôpitaux, sur la solidarité avec la médecine de ville et travaillons à l’ouverture plus prolongée le soir des maisons médicales de garde », a-t-elle affirmé précisant apporter le « soutien » du gouvernement aux soignants.

Ouvrir des lits, oui, mais avec qui ?

« Le Ségur de la santé a permis de revaloriser les professions de santé, c’était un rattrapage, nous savons qu’il faut encore travailler sur l’hôpital », a-t-elle concédé. « L’hôpital ne va pas bien depuis de très nombreuses années », a-t-elle ajouté.

« Ouvrir des lits oui mais avec des personnels de santé. Il faut trouver ces personnels et on ne les a pas (...) Des milliers de lits ont fermé car nous sommes dans un modèle de transformation de la prise en charge avec le développement de l’ambulatoire (...) Mais nous avons su montrer la capacité à rouvrir des lits quand c’était nécessaire », a-t-elle encore complété.

Également interrogée sur les éventuels risques de pénurie de paracétamol, pourtant démentie par les industriels du secteur, la ministre a reconnu « des tensions mais pas de manque de molécules de paracétamol ». Elle a invité les pharmaciens à « limiter la vente à deux boîtes par personne » et les consommateurs à ne pas stocker des médicaments chez eux.

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