Serbie: le mouvement anticorruption appelle à la grève générale pour faire chuter le gouvernement

Des étudiants se joignent à une manifestation d'ouvriers contre le gouvernement à Belgrade, le 23 janvier 2025.

Un appel à la grève générale a été lancé, ce vendredi 24 janvier, en Serbie, presque trois mois après l'effondrement mortel du auvent de la gare de Novi Sad que les protestataires attribuent à la corruption et au népotisme qui caractérisent le régime populiste d'Aleksandar Vucic. Après des semaines de blocage des universités et de nombreuses manifestations monstres, le mouvement tente de mobiliser l'ensemble de la population pour pousser le gouvernement à la démission.

Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy

L'appel à cesser le travail aujourd'hui et à boycotter les commerces et institutions qui resteraient ouverts est avant tout une tentative d'entraîner la plus grande partie de la population du côté de la contestation.

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Le mouvement très populaire s'appuie sur les étudiants qui bloquent les deux tiers des universités du pays. Ils réclament justice pour l'accident de Novi Sad qui a fait quinze morts le 1er novembre dernier et la démission du gouvernement.

Pourtant, il n'est pas assez puissant pour forcer la main du président Aleksandar Vucic. Ce dernier refuse obstinément la moindre concession.

Grève très suivie et contexte polarisé

Dans ces conditions, les protestataires tentent de renforcer leur assise. Leur stratégie est de troquer le soutien de la population contre une participation beaucoup plus active, à même de peser dans le bras de fer contre le pouvoir politique.


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