Serbie, Kissinger, Guatemala et festival de Cannes : les infos de la nuit

Contre-manifestation géante en Serbie. À Belgrade, vendredi, 200 000 personnes se sont rassemblées sous la pluie pour soutenir et écouter le président conservateur Aleksandar Vucic alors que le pays est confronté à des tensions après deux fusillades dans des écoles qui ont fait 18 morts au début du mois. Depuis, des manifestations hostiles au pouvoir ont lieu chaque semaine. Le camp de M. Vucic accuse l’opposition d’instrumentaliser les fusillades politiquement. Le quotidien de centre droit Politika parle de la contre-manifestation comme d’un “magnifique rassemblement”, baptisé “Serbie de l’espoir”. Le journal remarque la présence devant le Parlement de “citoyens de toute la Serbie venus à Belgrade à l’invitation du président serbe Aleksandar Vučić, qui a déclaré que ce rassemblement devait montrer l’unité nationale dans les moments difficiles pour le pays”.

Henry Kissinger a 100 ans. Beaucoup n’ont pas forcément envie de célébrer l’anniversaire de l’ancien conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d’État des administrations Nixon et Ford, remarque le Washington Post. Le quotidien signale un extrait de l’interview à venir dans l’émission CBS Sunday Morning dans laquelle le journaliste explique à M. Kissinger que sur la chaîne, certains ont questionné “la légitimité” d’un entretien télévisé en raison de sa “criminalité”. Le rôle du politicien dans les bombardements du Cambodge, qui auraient fait 150 000 morts civils en plus d’ouvrir la porte aux Khmers rouges est un argument. “C’est un reflet de leur ignorance”, a répondu M. Kissinger, estimant que la décision se justifiait à l’époque. “La jeune génération considère que si elle peut mettre en avant son émotion, elle n’a pas besoin de penser. Mais si elle pensait, elle ne se poserait pas la question”, a-t-il ajouté. L’un de ces jeunes, un Péruvien de 26 ans qui anime le compte “Is Henry Kissinger Dead ? ”, un des comptes qui semblent attendre sa mort avec impatience, ne voit pas le problème. Il confie au Washington Post que “les Américains en particulier sont très susceptibles à l’idée idiote qu’il est mauvais de célébrer la mort d’une personne maléfique”.

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