Sept à huit - "Son père est un monstre, je pèse mes mots", "J'hallucine des propos du père", "C'est terrible d'entendre ces horreurs" : les internautes sous le choc devant l'interview de Vahina Giocante sur l'inceste commis par son père

Une interview aussi difficile que poignante. Ce dimanche 24 mars 2024 dans le portrait de la semaine de Sept à Huit, la comédienne Vahina Giocante s'est confiée sur l'inceste dont elle a été victime de la part de son père. Elle a notamment révélé comment il a essayé de se défendre face à la justice, l'accusant en retour du pire... Un récit qui a profondément affecté les internautes.

Capture écran TF1 direct/Sept à huit
Vahina Giocante se confie sur l'inceste dont elle a été victime
Capture écran TF1 direct/Sept à huit Vahina Giocante se confie sur l'inceste dont elle a été victime

Vahina Giocante était la tête d'affiche du portrait de la semaine d'Audrey Crespo-Mara ce dimanche 24 mars 2024 dans Sept à huit sur TF1. La comédienne fait l'actualité avec la publication le 28 mars prochain de son livre "À corps ouvert", dans lequel elle parle de son père incestueux ainsi que des abus dont elle a été victime dans le milieu du cinéma. Un thème sur lequel elle a accepté de revenir longuement lors de cette interview télévisée. Vahina Giocante a d'abord évoqué ses premiers souvenirs liés à l'inceste, alors qu'elle n'avait que 4 ou 5 ans. Des caresses et des attouchements qui ont d'abord lieu dans le bain ou lors de siestes durant des vacances passées chez son père.

Vidéo. Vahina Giocante parle de sa reconstruction après l'inceste qu'elle a subi

"C'est une sorte de câlin qui bascule […] et qui s'intensifie avec les années, Dieu merci pas jusqu'à la pénétration", a-t-elle exprimé. Ce père ira pourtant jusqu'à lui demander de lui faire une fellation, à l'âge de 7 ans, "toujours sous forme de jeu, d'expérience" : "on dépasse la limite de la tendresse d'un père et on passe au désir d'un homme", analyse avec du recul l'actrice de 42 ans. L'homme incestueux lui fait ensuite porter le poids de la culpabilité, la sommant de ne rien dire, au risque qu'ils finissent tous deux en prison ou séparés à jamais...

"Ce genre de père mérite vraiment une castration"

"Le silence augmente et accentue cette sensation de honte […] vous grandissez et cette honte grandit avec vous", explique ensuite la comédienne, qui a alors simplement demandé à ne plus aller chez son père. Jusqu'à ce jour où elle vécut un autre choc, en réalisant que sa petite sœur de 8 ans est elle aussi victime des mêmes violences sexuelles. "Ma mère me dit 'tiens c'est étrange, ta sœur ne veut plus voir ton père comme toi à l'époque', se souvient celle qui a alors senti le sol se dérober sous ses pieds. Face à cette réalité insupportable, Vahina trouve le courage de confronter son père. Il nie les violences sur sa sœur et mais avoue à demi-mots celles à son sujet : "tu peux pas savoir la culpabilité qui traîne sous mon lit depuis quelques années...", lui rétorque-t-il.

Après deux ans d'enquête, l'homme change pourtant de posture lors de son procès, et se positionne en victime. "Ma fille a toujours été une perverse, quand elle était enfant c'est elle qui a toujours voulu jouer avec mon sexe dans le bain, je vous promets je la tenais toujours à distance...", ose-t-il avancer au Palais de justice. Sa parole ne sera pas crue. Il sera condamné à 3 ans de prison dont un avec sursis, à un retrait des droits familiaux et un franc symbolique. Si elle peut enfin essayer de se reconstruire, Vahina Giocante perd aussi une bonne partie de sa famille qui lui tourne le dos. En écrivant son livre, elle a cependant voulu passer le message que l'on peut guérir d'une telle histoire...

Celle qui s'est fait connaître en 1997 dans le film Marie Baie des Anges estime qu'à l'instar de sa propre famille, le cinéma "peut être une famille un peu incestueuse à certains endroits". Et dans une seconde partie d'interview, elle a évoqué les abus dont elle a été victime sur des plateaux de tournage. Si elle ne cite pas les noms des metteurs en scène qui s'en sont rendus coupables, elle a en revanche choisi de nommer l'un d'entre eux, Benoît Jacquot, en soutien à Judith Godrèche. D'autant plus qu'elle a été "très choquée par son arrogance" lorsque la vérité sur lui a éclatée. Sur le tournage du film Pas de scandale, le cinéaste lui aurait imposé de tourner une scène sans culotte, alors que rien ne le justifiait.