Sept à huit - "Souffrir pour quelques euros", "Surconsommation à outrance", "Esclavage et pollution" : les internautes indignés par un reportage sur la marque Shein

Ce dimanche 17 avril, TF1 a diffusé un nouveau numéro de "Sept à Huit". Un reportage était centré sur les coulisses du géant du prêt-à-porter chinois. En découvrant les images de l'envers du décor de la marque Shein, des internautes ont fait part de leur indignation sur Twitter.

Comme chaque dimanche, un numéro inédit de "Sept à huit" a été diffusé sur TF1. Ce 17 avril, Harry Roselmack donc était de retour pour présenter de nouveaux sujets intéressants. À une semaine, jour pour jour, du second tour de l'élection présidentielle, les équipes de la première chaîne ont consacré leur portrait de la semaine aux deux finalistes : Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Si ce portrait était très politique et a mis en lumière les deux candidats alors que le 24 avril approche à grands pas, les téléspectateurs étaient plus concentrés sur un reportage centré sur le géant chinois du prêt-à-porter, Shein.

Découvrez le portrait d'Harry Roselmack :

6 000 nouveautés par jour

Depuis sa création en 2012 par Chris Xu à Nanjing, Shein est devenu un véritable empire chinois. D'ailleurs, comme les équipes de "Sept à huit" l'ont souligné, cette marque de fast fashion nourrit et fait vivre plus de la moitié de la Chine. L'application de cette enseigne est connue dans le monde entier et fait des millions d'adeptes. Les jeunes sont la principale cible de Shein, notamment grâce à ses prix très attractifs. Chaque jour, plus de 6 000 nouveautés sont proposées sur le site, et autant dire qu'il y en a pour tous les goûts. D'ailleurs, de nombreux produits repérés sur les défilés ou bien fabriqués par de petits créateurs sont "plagiés" par la marque chinoise. Bien que la qualité ne soit pas forcément au rendez-vous, leurs prix défient toute concurrence et les adolescents en sont fans, surtout à l'heure où le pouvoir d'achat ne cesse de diminuer pour les Français.

"Vive l'exploitation"

Ce dimanche 17 avril, "Sept à huit" nous a plongés au coeur des coulisses de ce géant chinois. Pour réduire les coûts et la main d'oeuvre, la marque a décidé de tout délocaliser. Et si certains employés ont accepté de répondre aux questions des journalistes, à visage flouté, d'autres étaient bien plus mal à l'aise face aux interrogations. Et pour cause, comme le notifient de nombreux internautes, ces personnes qui travaillent pour Shein sont "exploitées" par la marque. Elles n'ont ni contrat de travail, ni sécurité et travaillent sans relâche pendant plus de 70 heures par semaine pour un salaire avoisinant les 1000 euros, voire 1200 euros pour les couturières qualifiées. En découvrant ce reportage, une majorité de Twittos a crié au scandale et a tenu à déplorer les conditions de travail de Shein.

"Un cancer pour les mômes"

Shein n'a pas que des adeptes au niveau des consommateurs. Les influenceurs sont également friands de cette marque. D'ailleurs, cette dernière n'hésite pas à proposer des collaborations avec certaines Instagrameuses et TikTokeuses. Anna en fait partie. Cette jeune adolescente, qui réunit 500.000 abonnés sur son compte TikTok, a été contactée par la marque afin de mettre ses produits en lumière. Et pour réaliser un Haul avec trois tenues, la jeune femme est rémunérée 400 euros par la société. Cette vidéo ne lui aura pourtant pris qu'une heure. Face à ce témoignage, de nombreux internautes ont partagé leur dégoût à l'encontre des influenceurs. "400 euros pour ça ? Alors que nous on trime au travail", s'est ainsi indignée une internaute.

Pour certains, il s'agit d'un véritable "fléau" pour les enfants, qui les suivent. Mais bien évidemment, pour les marques, c'est un pari réussi puisque leur communauté se rue sur ces sites pour acheter les mêmes produits que leurs modèles.

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