Semaine de quatre jours : l’Australie s’y met aussi

Plus de la moitié des 900 employés australiens d’Unilever vont tester la semaine de quatre jours à partir du 14 novembre prochain, rapporte le Financial Times. Une décision prise après un premier essai positif qui a concerné durant dix-huit mois 80 salariés de la multinationale postés en Nouvelle-Zélande.

“Nous avons enregistré de solides performances commerciales et noté un engagement élevé de la part des employés. Le personnel est plus heureux et plus motivé. Le temps passé en réunion a également diminué. Nous pensons qu’à l’avenir les entreprises qui proposeront plus de flexibilité́ compteront parmi les employeurs les plus attractifs, ceux qui bénéficieront d’une main-d’œuvre plus motivée”, explique un responsable d’Unilever.

Lors du test réalisé en Nouvelle-Zélande, observé en temps réel par les chercheurs de l’Université technologique de Sydney (UTS Business School), l’absentéisme a baissé d’un tiers, de même que le stress, quant au temps consacré aux réunions il a été réduit à 3,5 heures par personne et par semaine. Les membres du personnel ont également envoyé moins de courriels. Une bonne communication entre les cadres et le personnel s’est avérée essentielle pour le succès de l’expérience. “Le réaménagement des taches ne se fait pas du jour au lendemain. Le processus demande du temps et des ajustements.”

Chez Unilever, la semaine de quatre jours se combinera au travail à distance : les employés seront autorisés à travailler deux jours sur quatre à domicile.

La semaine de quatre jours gagne du terrain dans les monde, note le Financial Times. Des tests à grande échelle ont dajà eu lieu aux États-Unis, au Canada, en Irlande. Et au Royaume-Uni, des dizaines de petites entreprises, dans tous les secteurs, ont adopté la semaine de quatre jours de manière permanente.

Reste tout de même plusieurs défis à relever. Il n’est par exemple pas certain que les employés puissent toujours se détacher réellement de leur travail durant leur jour de congé supplémentaire. Autre problème : chez Unilever, les employés en poste dans les trois unités de production que compte le pays ne seront pas concernés par le test qui va débuter. L’instauration d’un système à deux niveaux, dans lequel certaines catégories de personnel sont encore tenues de travailler cinq jours, risque de constituer un écueil.

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