“Sous la Seine” : un “monstrueux requin” à Paris en 2024

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé, le 22 novembre, que les transports parisiens “ne seront pas prêts” à absorber le flux de spectateurs venus assister aux Jeux olympiques et paralympiques 2024. Mais qu’en est-il de la dépollution de la Seine dans laquelle doivent se tenir plusieurs épreuves de natation en plein cœur de la capitale ? Un film, rappelant Les Dents de la mer de Steven Spielberg, s’empare du sujet. Le long-métrage du réalisateur français Xavier Gens s’intitule Sous la Seine et doit sortir sur Netflix en juin 2024.

“Tapi dans les eaux vaseuses de la Seine, un monstrueux requin terrorise Paris”, pendant des championnats du monde de triathlon, résume The Times, qui a déjà surnommé le film “Les Dents de la Seine”. Cette “satire politique” montre une scientifique, interprétée par Bérénice Bejo, et le chef de la brigade fluviale de Paris, campé par Nassim Lyes, chargés d’“éviter un bain de sang au cœur de la ville” en neutralisant le squale, qui a rejoint les eaux de la capitale “pour fuir la pollution” en aval.

Entêtement des autorités

“Ce film est une critique du projet à 1,4 milliard d’euros d’Anne Hidalgo qui voulait nettoyer le fleuve pour les Jeux olympiques”, estime le quotidien britannique. Mais le réalisateur, qui dit soutenir l’initiative de dépollution, “refuse d’indiquer s’il est juste de voir son film comme une parabole sur l’entêtement des organisateurs à maintenir les épreuves” dans le fleuve.

Pourtant il est difficile, pour The Times, de ne pas faire le rapprochement. Au mois d’août, deux épreuves tests de natation qui devaient se dérouler dans la Seine ont dû être annulées en raison de précipitations importantes qui ont mené des eaux usées dans le fleuve.

Se baigner dans la Seine est interdit depuis 1923. Piquer une tête dans le fleuve, c’est s’exposer à un risque de “gastro-entérite, d’infection de l’oreille, et de leptospirose, une maladie bactérienne propagée par l’urine des rats, qui pullulent sur les bords du fleuve”, rappelle The Times.

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