La sculpture des JO de Paris, « Salon », dévoilée au pied des Champs-Élysées
JO DE PARIS - Alors que les Jeux olympiques de Paris approchent à grands pas, l’art n’est pas oublié par l’événement sportif. Ce dimanche 23 juin, dans le jardin Charles-Aznavour au pied des Champs-Élysées, la sculpture des JO et Paralympiques a été dévoilée par son artiste, l’Américaine Alison Saar.
Il s’agit d’une femme noire tenant un rameau d’olivier et une flamme dorée, assise au milieu de six sièges de tous les continents. Cette œuvre d’art « multiculturelle », selon les mots de l’artiste californienne, est intitulée Salon. Elle se veut comme un « espace ouvert à tous, qui favorise le dialogue et permet les rencontres ».
La statue comprend plusieurs éléments, tous réalisés par Alison Saar, 68 ans, dans des ateliers du Puy-de-Dôme, dans le centre de la France.
Composée de bronze et d’une roche volcanique résistant aux intempéries et aux polluants environnementaux, l’œuvre comprend une grande figure féminine assise qui tient des rameaux d’olivier dans une main et une flamme dorée dans l’autre ainsi que six sièges, disposés en cercle, venant d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique centrale, de France, de Chine et d’Europe. L’un d’eux est aussi un siège antique symbolisant l’origine des JO.
Une artiste peu connue en France
Peu connue en France, Alison Saar a été choisie pour réaliser la sculpture olympique de Paris par le Comité olympique et la Ville de Paris « pour son engagement envers les valeurs humanistes et de paix de l’olympisme » et « son souhait d’avoir une production locale afin de soutenir l’artisanat français et de réduire l’empreinte carbone », selon le dossier de presse.
Depuis 40 ans, son œuvre s’intéresse à l’identité féminine noire. Ses sculptures et installations, réalisées à partir de matériaux récupérés et naturels, intègrent des éléments de diverses traditions culturelles africaines, afro-américaines et caribéennes.
Parmi ses œuvres les plus célèbres, figure une sculpture d’Harriet Tubman, ancienne esclave et militante anti-esclavage, premier monument (2008) en hommage à une femme noire à New York.
Aux États-Unis, ses œuvres ont été exposées au Metropolitan Museum of Art, Whitney Museum à New York et au Lacma à Los Angeles.
La sculpture olympique pour Paris est son premier projet dans l’espace public en dehors des États-Unis. Alison Sarr succède au Français Xavier Veilhan qui avait réalisé un ensemble de sculptures intitulé The Audience (Le public) pour les JO de Tokyo en 2020.
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