"Je suis scandalisée": des proches de la nonagénaire tuée par un chien dans un cimetière dans le Gard témoignent

Ils sont "choqués" et "en "colère". La petite-cousine et le petit-neveu d'Annette Guibal ne "comprennent pas" comment leur ailleule a pu être tuée, ce mardi 28 mai. Alors qu'elle allait fleurir une tombe dans le cimetière de la commune de Canaules-et-Argentière, dans le Gard, cette nonagénaire a été attaquée mortellement par un chien.

"Je suis très très choquée. J'ai du mal à réaliser. J'essaie d'imaginer la scène et c'est très compliqué à gérer", explique à BFMTV Sabine Tebar, petite-cousine de la victime.

"Les circonstances de ce drame ne sont pas claires du tout", s'alarme dans les colonnes de La Provence son petit-neveu, dont la grand-tante habitait près de chez lui. "Comment se fait-il que ces chiens se trouvaient dans le cimetière, sans muselières qui plus est? Je ne sais pas comment leurs propriétaires les éduquent, mais attaquer une personne de cette façon, c'est anormal".

"Une agression d'une extrême brutalité"

Les faits se sont produits le mardi 28 mai. Alors qu'Annette Guibal comptait fleurir la tombe d'un proche, elle croise une jeune femme de 18 ans, stagiaire dans un élevage canin, qui promène un dogue argentin.

Dans des circonstances qui restent à établir, l'animal, un chien très puissant, a sauté à la gorge de la vieille dame. Celle-ci a alors chuté et s'est vidée de son sang à terre, tandis que le chien refusait de la lâcher, décrit une source judiciaire à BFMTV faisant état "d'une agression d'une extrême brutalité". Sa carotide étant sectionnée, Annette Guibal n'a pas survécu à ses blessures.

La jeune fille, incapable de maîtriser le chien qui lui aurait échappé, a immédiatement prévenu les secours, puis la gérante de l'élevage, une mère de famille de 42 ans.

Cette gérante a alors intimé à sa stagiaire d'affirmer aux gendarmes que la nonagénaire avait été attaquée par un chien errant. Elle a ensuite envoyé sur place ses deux fils de 19 ans pour faire disparaître le chien et toute trace pouvant mener à lui. Ces quatre individus ont été mis en examen ce jeudi 30 mai, a appris BFMTV.

Auprès de BFMTV Sabine Tebar se dit "très triste et très en colère" et dénonce "l'irresponsabilité de cette femme qui laisse des chiens… on ne promène pas des chiens dans un cimetière!" "Je suis scandalisée. J'espère que la justice sera à la hauteur", dit-elle.

"Nous voulons des explications et surtout la justice fasse son œuvre" abonde le petit-neveu de la victime dans La Provence. "Il faut que les présumés coupables écopent d'une véritable sanction s'ils sont reconnus comme tels. Il ne faut pas qu'un tel drame se reproduise. Ce n'est pas possible que cela puisse avoir lieu!"

Article original publié sur BFMTV.com