Pour « sauver C’est encore nous » sur France Inter, une pétition réunit 50 000 signatures

Plus de 50 000 personnes ont signé une pétition pour sauver l’émission « C’est encore nous » sur France Inter.
Plus de 50 000 personnes ont signé une pétition pour sauver l’émission « C’est encore nous » sur France Inter.

MÉDIAS - Ça ne passe pas pour les auditeurs de C’est encore nous. Plus de 50 000 d’entre eux ont signé une pétition pour « sauver » l’émission de France Inter, jusqu’ici animée du lundi au vendredi par Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek et Guillaume Meurice, et qui passera en hebdomadaire à la rentrée.

Charline Vanhoenacker elle-même a confirmé l’arrêt de la quotidienne sur le plateau de C à vous le 10 mai, après que Le Parisien a révélé l’information. « Ce n’est pas ma décision », avait-elle précisé, contrairement à ce qui avait été précédemment annoncé dans la presse. Elle a également rappelé que les chiffres de son émission sont bons et « qu’ils n’ont jamais été aussi hauts ».

« Je pense qu’on a commencé avec 350 000 auditeurs et là, on a 1 250 000 auditeurs », a-t-elle expliqué. Donc ça ne me serait pas venu à l’idée de passer en hebdomadaire. On m’a encouragée, on m’a proposé de passer en hebdo. »

Ce changement n’a pas ravi les nombreux auditeurs de l’émission. Au lendemain de cette annonce, une pétition a été lancée en ligne pour « sauver » C’est encore nous. En seulement quelques jours, plus de 50 000 personnes ont fait part de leur mécontentement aux dirigeants de Radio France et France Inter en signant ce texte.

« Nous, auditeur(ice)s fidèles de l’émission “C’est encore nous” sur France Inter, sommes profondément attristés par la nouvelle selon laquelle l’émission sera réduite à une diffusion hebdomadaire à partir de septembre 2023. Nous pensons que cela serait une grande perte pour la radio et pour ses auditeurs », peut-on lire.

Les signataires demandent que la diffusion de l’émission reste quotidienne, soulignant les bons chiffres d’audience, confirmés par Médiamétrie, qui révèlent selon eux « l’engouement que suscite cette émission auprès du public ». « Nous sommes convaincus que cela serait bénéfique pour la radio, pour ses auditeurs, mais également pour l’équipe de l’émission, qui travaille avec passion et engagement pour offrir un contenu de qualité », écrivent les auteurs de la pétition.

« Cette décision n’est pas politique »

Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, a répondu aux auditeurs de l’émission dans un communiqué publié le 11 mai. « Je comprends vos questionnements et votre inquiétude mais je tiens à vous assurer d’une chose : cette décision n’est pas politique, et la liberté d’expression ne sera jamais mise en danger sur cette antenne », écrit-elle.

France Inter a fait ce choix par « souci éditorial » et dans le but de « maintenir l’état d’esprit propre à cette troupe le plus longtemps possible sur cette antenne. » Cette « nouvelle formule continuera de séduire » les auditeurs « comme au premier jour », assure Adèle Van Reeth.

Dans les prochains mois, deux grands noms de France Inter vont quitter l’antenne. Laure Adler, présentatrice de L’Heure bleue, partira avec son émission. Une autre verra le jour et prendra le créneau de cette dernière, du lundi au jeudi de 20 heures à 21 heures.

Jérôme Garcin, qui anime depuis 34 ans Le Masque et la Plume, quittera également la station « pour s’adonner à d’autres activités », selon un porte-parole de France Inter à l’Agence France-Presse. Mais l’émission « sera toujours là le dimanche », a indiqué Adèle Van Reeth au Parisien. La directrice de France Inter est à la recherche d’un animateur pour prendre la relève du journaliste qui laissera aussi la direction du service culture de L’Obs à quelqu’un d’autre en décembre.

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