Santé: entre des riverains de Pointe-Noire et une entreprise de recyclage «la bataille devient rude»

Le cas de Metssa Congo, à Vindoulou, dans la banlieue de Pointe-Noire figure parmi les exemples choisis par Amnesty International dans son rapport « Dans l'ombre des industries en République du Congo », sorti le 4 juin. L'ONG appelle les autorités de Brazzaville à mieux garantir le respect des droits humains par les entreprises industrielles. L'usine de recyclage de métaux non-ferreux et de plastique poursuit ses activités. La suspension provisoire demandé en avril par le juge des référés a été retoquée fin mai par la Cour suprême, au grand dam des riverains qui craignent pour leur santé.

« La bataille devient rude », confesse Cyrille Traoré Ndembi, représentant du collectif de riverains de Metssa Congo Sarlu à Vindoulou. Il espérait l'application du principe de précaution et donc de l'ordonnance de suspension des activités de l'entreprise, le temps que la procédure sur le fond aboutisse devant le tribunal administratif. « La décision qui est prise, est une décision qui privilégie les intérêts industriels au détriment de la santé publique, déplore Cyrille Traoré Ndembi. Nous resterons exposés, parce que si nous allons vers une autre procédure, combien de temps cela va encore durer ? Cinq ans ? Dix ans ? Nous serons peut-être déjà morts ».

Selon Cyrille Traoré Ndembi, depuis que des prises de sang ont montré des taux de plombémie – marqueur de l'intoxication par le plomb – inquiétants chez plusieurs habitants vivant à proximité du site d'où s'échappent des fumées noires, « nous sommes nombreux à avoir perdu le sommeil ».

« Des concentrations de plomb nettement supérieures aux niveaux considérés comme sûrs »


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