Santé : Attal promet un budget « historique » pour l’hôpital face aux craintes des soignants

Au CHU de Dijon ce samedi 13 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a promis un invetissement « massif » dans l’hôpital public.
BERTRAND GUAY / AFP Au CHU de Dijon ce samedi 13 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a promis un invetissement « massif » dans l’hôpital public.

SANTÉ - Il a pris le pouls de la crise de l’hôpital public auprès des soignants. Lors d’un déplacement au centre hospitalier universitaire de Dijon, le Premier ministre Gabriel Attal, accompagné de sa ministre de la Santé Catherine Vautrin, a promis un budget « historique » dans les cinq prochaines années pour répondre aux inquiétudes du personnel de santé, face au manque criant de moyens et de bras.

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Les deux ministres ont d’ailleurs été appréhendés lors de leur visite par une soignante, qui leur a fait part de ses craintes pour l’avenir du système de santé. « On est obligé de tout absorber, l’hôpital est en train de mourir, je ne sais pas si vous en avez conscience », a-t-elle exprimé à l’adresse du nouveau Premier ministre, comme vous pouvez l’entendre dans la séquence ci – dessous.

Ce à quoi Gabriel Attal a répondu, calmement : « J’ai conscience des difficultés, mais je vois aussi des raisons d’espérer. Il y a quelques années, on aurait parlé de Ségur de la Santé [investissement de 19 milliards d’euros après la crise Covid pour aider les hôpitaux à sortir du surendettement NDLR] ou de rénovations comme il y en a eu, on n’y aurait pas cru. Les moyens qui ont été déployés ont été colossaux ». Tout en concédant : « mais maintenant il faut que ça se traduise dans vos conditions d’activité ».

« Un trésor national »

Le Premier ministre Gabriel Attal a ainsi promis de poursuivre les efforts avec un « investissement massif » de « 32 milliards d’euros supplémentaires » dans les cinq ans à venir pour l’hôpital public.

« Je le dis, notre hôpital et nos soignants, c’est un trésor national. On a une chance inouïe en France d’avoir un système de santé solidaire, un hôpital public, des soignants qui se lèvent tous les matins avec cette vocation d’accueillir les Français, de les soigner et de servir leur pays » , a-t-il dit.

« On rattrape des décennies de sous-investissement et évidemment qu’il faut plusieurs années pour que ça se ressente jusqu’à l’aide-soignant, au médecin qui est ici, à l’hôpital », a souligné le Premier ministre.

« On va continuer aussi à transformer le financement de notre hôpital » pour qu’il soit « financé de manière plus intelligente », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs évoqué « l’enjeu de la coordination avec la (médecine de) ville, évidemment, pour réduire aussi la pression qui pèse sur l’hôpital ».

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