Yahoo Actualités Ce sanglier sauvé de la chasse mais menacé d’euthanasie, sa famille se bat pour sa survie
ANIMAUX - Bon ou mauvais Toto ? Le sanglier est au cœur d’une querelle opposant sa famille d’adoption aux autorités du Pas-de-Calais. Supposément malade, le sanglier de huit mois a été menacé d’euthanasie. La cour d’appel de Douai va rendre son verdict ce vendredi 28 juin.
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La détention d’un animal sauvage comme animal de compagnie est interdite en France. Mais si la famille d’adoption de Toto se bat aujourd’hui, ce n’est pas pour le garder, mais bien pour qu’il trouve un nouvel environnement où s’épanouir.
Le sanglier avait été sauvé par cette famille de Boiry-Becquerelle participant à une partie de chasse lors de laquelle les chiens s’en sont pris à la portée de marcassins de Toto. Blessé, celui-ci a été soigné par la famille. « On s’en est occupé pendant deux mois », raconte à BFM Grand Lille Arnaud Bienvenu, qui a recueilli Toto chez lui. Avant d’ajouter : « Jusqu’au jour où les gendarmes sont venus avec un chien pour saisir Toto. »
Trop grand et coûteux pour rester à la fourrière
L’animal a donc été transféré à la fourrière de Saint-Laurent-Blangy, où son sort est désormais très incertain.
Un test vétérinaire a conclu que Toto est porteur d’une maladie, ce qui l’empêchera d’être accueilli dans un parc ou d’être relâché dans la nature. Le substitut du procureur a ainsi ordonné l’euthanasie du sanglier, décision annulée par une juge. Par ailleurs, un test effectué par un second médecin a affirmé que l’animal était en bonne santé.
Impossible également pour Toto de rester dans la fourrière où il se trouve, un endroit « inadapté », explique Fabrice Cathelain, directeur prévention et tranquilité publique à la Communauté urbaine d’Arras. Le sanglier est considéré trop cher et encombrant, et coûterait « huit euros par jour passé sur le site » selon BFM.
Arnaud Bienvenu et sa famille ne perdent pas espoir pour autant, soulignant que Toto « ne mérite pas de mourir ». « (...) il n’est pas malade, il n’est pas méchant. (...) Dans un parc spécialisé, dans un domaine clos, avec une personne assermentée, il a sa place », affirme le propriétaire de l’animal.
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