Parasport: sans récompenses ni dotations, les athlètes handisports invisibles en dehors des Jeux

Fleurs cueillies dans un champ en guise de récompense, médailles oubliées, primes inexistantes… Peu reconnus lors des compétitions sportives, les athlètes en situation de handicap luttent pour une visibilité au-delà des Jeux paralympiques, qui doivent débuter dans deux mois.

Une médaille d’argent autour du cou, le para-biathlète et para-fondeur Benjamin Daviet se tient sur le podium de la première étape de la Coupe du monde de ski de fond de Martell-Val Martello, en Italie. Tout sourire et la montagne en fond, seule la cagette de pommes à ses pieds dénote sur la photo prise le 4 février dernier. « Ça, c’est ni plus ni moins que la récompense des skieurs para qui réalisent des podiums, déplore le quintuple champion paralympique sur X, anciennement Twitter, photo à l’appui. Hormis le fait que nos compétitions se déroulent dans l’anonymat le plus complet, sans le moindre dispositif de broadcasting [diffusion], sans le moindre média, la valeur de nos résultats sportifs, de notre investissement acharné, tient dans cette caisse… »

Ces récompenses au rabais ne concernent pas seulement le para-ski, mais l’ensemble des athlètes en situation de handicap. Si en France la dotation pour les sportifs médaillés paralympiques est équivalente à celle des champions olympiques depuis 2008, une telle égalité de traitement ne s’applique pas aux compétitions sportives qui jalonnent les quatre années entre chaque édition des Jeux.

« On a beau être champion du monde, on est en seconde zone ! »


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