Un deuxième mandat pour von der Leyen ? L’affaire est loin d’être conclue

Un “faux pas”, et elle perd son éventuel deuxième mandat à la tête de la Commission européenne. Le 27 juin, le nom de l’actuelle présidente de l’institution, Ursula von der Leyen, a bien été proposé par le Conseil européen pour continuer à gérer l’organe exécutif de l’UE cinq années de plus. Mais, comme le note Der Spiegel, la chrétienne-démocrate est sur la corde raide. Une erreur de stratégie et celle qui “sait gouverner, mais a généralement du mal à rassembler” pourrait voir “tous ses efforts passer par la fenêtre”.

Le soutien accordé par les chefs d’État et de gouvernement européens n’est qu’une première étape. Pour rester à son poste, l’Allemande doit désormais obtenir l’approbation du Parlement européen, “ce qui devrait se révéler bien plus compliqué”.

Elle a besoin de l’appui de son propre groupe, le Parti populaire européen (PPE, droite), mais aussi de celui des libéraux de Renew Europe et des Socialistes et démocrates (S & D). Trois groupes qui ne disposent ensemble que d’une courte majorité. Or les Socialistes et démocrates “ont toujours été clairs : [si elle veut leur aide], von der Leyen ne doit pas s’allier avec des partis d’extrême droite”.

Injonctions contradictoires

Pour la sexagénaire, “la tension psychologique est à son comble”, estime l’hebdomadaire de gauche. Car une partie de son camp politique appelle de ses vœux un “virage à droite” et une alliance avec le groupe d’extrême droite des Conservateurs et réformistes européens (CRE), devenu la troisième force du Parlement européen. Mais dans le même temps, “ses partenaires de coalition lui demandent l’inverse”. Et des discussions avec les Verts, peu appréciés du groupe CRE et de certains conservateurs européens, compliquent encore la donne.

Dans ce contexte, l’attitude de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, lors du dernier Conseil européen pourrait aider von der Leyen. Alors qu’elle a voté contre la nomination du Portugais António Costa à la tête du Conseil européen et contre celle de l’Estonienne Kaja Kallas en tant que cheffe de la diplomatie européenne, la dirigeante d’extrême droite s’est abstenue concernant Ursula von der Leyen, sans pour autant lui apporter son soutien.

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