Salaires, retraites, Ukraine: les premières mesures du programme du "Nouveau Front Populaire"

Des responsables de la gauche unie sous la bannière Nouveau Front populaire ont dévoilé vendredi matin les premières mesures de leur programme commun (Nicolas TUCAT)
Des responsables de la gauche unie sous la bannière Nouveau Front populaire ont dévoilé vendredi matin les premières mesures de leur programme commun (Nicolas TUCAT)

Indexation des salaires sur l'inflation, hausse du Smic, abrogation des réformes de l'assurance chômage et des retraites: des responsables de la gauche unie sous la bannière "Nouveau Front Populaire" ont dévoilé vendredi matin les premières mesures de leur programme commun qui sera officiellement présenté en fin de matinée.

"La toute première mesure, je pense que c'est l'abrogation de cette réforme de l'assurance chômage", a déclaré le député LFI sortant Eric Coquerel sur RMC. Le gouvernement prévoit en effet de durcir d'ici au 1er juillet les règles d’indemnisation des demandeurs d'emploi, ce qui "peut emmener vers la pauvreté encore plus de gens dans ce pays", a estimé l'élu.

Même sort promis à la réforme des retraites, qui a porté l'âge légal de départ à 64 ans. Dans le programme de la gauche, "il y aura écrit à la fois l'abrogation de la réforme des retraites et le retour à la retraite à 60 ans", a affirmé le porte-parole du parti communiste, Ian Brossat, sur Public Sénat.

Autre proposition: l'indexation des salaires, mais aussi des pensions de retraite, sur l'inflation, ce qui "sera très bon pour le pouvoir d'achat", a souligné M. Brossat.

Le programme commun de la gauche prévoit aussi de "bloquer les prix des produits de première nécessité", a indiqué l'eurodéputée LFI Manon Aubry sur franceinfo.

Le texte affirmera par ailleurs "un soutien indéfectible à la résistance ukrainienne, a-t-elle assuré. Avec cependant "des lignes rouges, notamment sur l'intervention militaire de troupes françaises au sol", a précisé Manuel Bompard sur RTL.

Sur le sujet sensible du conflit entre Israël et le Hamas, "nous nous sommes accordés pour défendre ensemble la reconnaissance de l'Etat de Palestine, des sanctions contre le gouvernement de (Benjamin) Netanyahu", ainsi qu'un "embargo sur les armes" vendues à Israël.

Le texte doit aussi condamner les "massacres terroristes" commis par le Hamas le 7 octobre, et réclamé "la libération de tous les otages", a indiqué la députée LFI sortante Clémentine Autain sur Sud Radio.

L'accord fait en revanche l'impasse sur des points de désaccord persistants comme le nucléaire ou l'OTAN, ont reconnu plusieurs de ces responsables politiques, invités dans les matinales radio et télé.

Le programme, qui comprendra 150 mesures selon M. Bompard, sera présenté par les chefs des quatre principaux partis (LFI, PS, EELV, PCF) lors d'une conférence de presse prévue à 11H30 à Paris.

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