La saga «Astérix» décryptée en 40 albums : « Astérix légionnaire », souvenirs de régiment

Il nous parle d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître : le service militaire obligatoire ! Dans la même veine que Les Bidasses en folie ou la trilogie de La 7e Compagnie – le génie graphique en plus –, Astérix légionnaire est une savoureuse parodie de la vie au régiment. À l'exception des estropiés et des pistonnés, ce qui faisait tout de même du monde, des générations de garçons en âge de procréer – les filles en étaient dispensées, pardon de le rappeler – ont vécu la fin de leur jeunesse sous les drapeaux, période qu'ils revisiteront avec émotion en feuilletant les pages de cet album culte.

Jacques Chirac, qui voulait professionnaliser les armées, mit fin à la conscription en 1997. Une « journée d'appel de préparation à la défense » fut instaurée ; cette pâle copie fit bien rire tous ceux qui, un an durant – dix mois à compter de 1992 –, eurent à goûter aux joies de l'uniforme. Rien de mieux, pour égayer une fin de banquet, que de raconter « son armée », sa vie d'ancien combattant, quitte à en faire des tonnes sur le mode du : « On en a bavé, mais on a quand même bien rigolé » ; ou de sa version virile : « On a beau dire, ça nous a appris la vie ! » Rires garantis chez ces « vrais » hommes, consternation assurée du côté de leurs compagnes, fatiguées de faire semblant de croire aux récits pseudo-héroïques de leurs conscrits de maris.À LIRE AUSSI Astérix : une histoire de la France et du monde en 40 albums

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