Sacré “fossile du jour” à la COP28, le Japon n’est pas pressé de sortir du charbon

Pour le Japon, qui peine à se défaire de ses centrales à charbon, voilà un autre titre déshonorant. Le 3 novembre, dans le cadre de la 28e Conférence des Parties sur le changement climatique (COP28), en cours à Dubaï, l’organisation environnementale Climate Action Network (CAN) a décerné, pour la quatrième fois consécutive, le prix du Fossile du jour au Japon, rapporte la chaîne nationale du pays, la NHK.

Durant la conférence, ce titre est accordé chaque jour aux pays dont la politique environnementale est jugée insuffisante par l’organisation. Le 3 novembre, les États-Unis et la Nouvelle Zélande se sont vus sélectionnés également pour le titre.

Concernant le Japon, le CAN remet notamment en cause ses investissements dans les centrales à charbon, qui produisent actuellement 27 % de son bouquet énergétique. De fait, en 2030 l’archipel compte toujours produire 19 % de son énergie à l’aide de cette ressource très émettrice de CO2.

L’archipel, qui se targue de détenir des technologies qui rendraient moins polluantes les centrales à charbon, est le seul pays du G7 à ne pas participer à la Powering Past Coal Alliance (PPCA), un groupe de pays et de régions qui s’engagent à cesser l’utilisation de cette énergie, rappelle le quotidien Yomiuri Shimbun.

Tokyo maintient le cap

En raison des coûts, bien des pays en voie de développement ont des difficultés à développer les énergies renouvelables de manière drastique. Les technologies japonaises [qui rendent la production d’énergie plus efficace] permettent à la fois de faire valoir les installations existantes et de viser la neutralité carbone. De ce fait, elles restent attirantes aux yeux de ces pays”, soutient l’Agence de presse Jiji Tsushin en évoquant notamment la technologie de la gazéification du charbon.

Cependant, sur la scène internationale, cet argument peine à convaincre. Le journal Mainichi Shimbun raconte comment le président français Emmanuel Macron a fait pression à Dubaï pour exhorter les pays du G7 à abandonner le charbon d’ici 2030, allant jusqu’à qualifier d’“une vraie absurdité” les investissements sur cette énergie.

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