"On s’attend encore au pire": des Réunionnais témoignent après le passage du cyclone Belal

Un phénomène extrêmement violent. Alors que l'île de La Réunion est repassée ce lundi matin en alerte rouge en marge du passage du cyclone Belal, qui a fait un mort, les habitants de l'île sont toujours invités à rester confinés. Si l'œil du cyclone est actuellement au-dessus de La Réunion, la deuxième partie du cyclone approche.

Ce lundi dès l'aube, un premier mur a touché l'île par le nord-ouest. "Depuis 5 heures les vents et pluies se sont intensifiés. C’est assez puissant, mon portail s’est disloqué" a dit sur BFMTV Vincent, un local.

"On a mis tout ce qu’on pouvait mettre en protection. On a rangé ce qu’on pouvait ranger, il ne reste quasiment rien à l’extérieur, on n'a rien laissé traîner pour éviter les dégâts", ajoute-t-il.

Un autre habitant insulaire avance également qu'il "y a de plus en plus de vent et de pluies." "Chez certains membres de ma famille, des arbres sont déjà tombés, l’électricité est en train de sauter", ajoute-t-il.

"On est à la maison, cloîtrés, beaucoup de vent et de pluie, c’est impressionnant. On a vraiment écouté les conseils de la préfecture et les anciens et voisins", dit un autre Réunionnais interrogé par BFMTV.

"Je pense que les dégâts sont limités"

Au moment du passage de l'œil du cyclone, l'heure est à un premier bilan avant l'arrivée de nouveaux vents puissants. "Le vent s’est calmé, ça fait du bien. On s’attend encore au pire qui arrive, on peut constater les dégâts. Des voisins sont bloqués par des arbres qui leur sont tombés dessus", dit, encore à notre antenne, Enso Ysah, habitant de La Possession.

"On est rassurés, Les Réunionnais sont prêts à ce genre d’événements, toujours au taquet pour se protéger. Ce qui est important, c’est que les personnes dans le besoin aient les secours, les animaux aussi", précise-t-il.

Patrick Serveaux, président de l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) de la Réunion, évoque pour sa part "beaucoup de vent" avant "une accalmie" d'une heure.

"On recommence à avoir des vents dans le sens inverse, qui recommencent à prendre force et vigueur. Je pense que les dégâts sont limités, nous sommes dans un département moderne, qui se prépare depuis des années voire des décennies. On n'est plus dans les années 1960", souligne-t-il.

Selon le météorologue Frédéric Decker, qui se trouve lui-même sur place, des rafales "qui vont atteindre 200 km/h sur les côtes et 250 km/h sur les hauteurs" sont à prévoir. Ce lundi matin, une rafale à 217 km/h a déjà été recensée à Piton-Maido.

Article original publié sur BFMTV.com