Le Sénat, c’est le manoir de Playboy

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Encore une belle semaine en absurdie, mes petits Gaulois réfractaires.

Terminé la bamboche

Adieu, « Quoi qu'il en coûte » ! Tchao planche à billets, place au rabot. Bruno Le Maire, grand homme de lettres, a découvert les chiffres. « Nous allons devoir faire 10 milliards d'économies. » Terminé la bamboche. Dimanche dernier, Nono, le Lamartine des anatomies sombres, s'est invité à la messe du 20 heures, pour une confesse publique. En com-pol', on appelle cela une opération-vérité. En langage de bistrot, une ardoise. Groggy, Mister sobriété 2024 s'est livré sans ambages : « La croissance ralentit. À partir du moment où nous avons moins de croissance, il y a moins de recettes fiscales et des économies sont nécessaires. » Quelle émotion de voir ton DAF découvrir la macroéconomie ! On aurait dit Bourvil dans Le Corniaud : « Maintenant, elle va beaucoup moins bien marcher, forcément. » Bercy beaucoup Nono pour cette exégèse fiduciaire niveau BEP compta.

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Louez la chambre haute

Pendant que l'État se serre la ceinture, les sénateurs desserrent la leur. Après l'affaire Guerriau, aka le pot belge de l'hémicyclique, l'affaire de la sexe tape n'en finit pas d'agiter le palais du Luxembourg. (Aucune contrepèterie ne s'est glissée dans cette phrase). On prenait le Sénat pour un tranquille Ehpad subventionné, alors qu'en fait, c'est le manoir de Playboy, un lupanar d'État avec vue dégagée sur un jard [...] Lire la suite