“Séchez vos larmes” : les Kleenex disparaissent des étals canadiens

“Il sera bientôt impossible de sécher ses larmes ou de moucher un nez enrhumé avec des mouchoirs de la marque Kleenex”, annonce le média canadien en ligne La Presse. La multinationale américaine Kimberly-Clark, qui fabrique les mouchoirs jetables, a fait part de la nouvelle dans un courriel envoyé à la radio-télévision publique.

“Nous avons travaillé dans un environnement d’approvisionnement très contraint et, malgré tous nos efforts, nous avons fait face à des complexités uniques sur le marché du Kleenex”, explique le directeur général du groupe pour le Canada, Todd Fisher.

Le retrait des mouchoirs Kleenex devrait être acté d’ici à la fin du mois. Des “produits professionnels pour le visage” et des “produits d’essuie-mains” devraient cependant garder leur place en rayon. Ce retrait ne concerne pas les autres marques du groupe, qui possède, entre autres, Cottonelle ou Huggies.

Si la direction de l’entreprise invoque des “complexités uniques”, certains commentaires s’inquiètent surtout de la santé financière de l’entreprise. “Ils sont en difficulté depuis un certain temps, et le Covid-19 était en quelque sorte une rédemption pour ce qui est des revenus”, lorsque les gens faisaient des réserves de papier hygiénique, selon la professeure de marketing à l’université de Toronto, Joanne McNeish, citée par Radio Canada.

Mais le contexte inflationniste actuel, entre hausse du prix de la pâte à papier et de l’énergie, est un tournant que Kleenex peine à négocier. “Cette situation est particulièrement gênante pour les entreprises du secteur des produits en papier, où les consommateurs ont tendance à être peu fidèles à la marque parce que les articles se ressemblent beaucoup et que les promotions sont fréquentes”, écrit Le Devoir.

En 2018, Kimberly-Clark avait déjà licencié 5 000 employés dans 10 usines différentes, signe de ses difficultés économiques. La multinationale emploie actuellement 44 000 personnes dans le monde et “affichait un chiffre d’affaires de plus de 21 milliards de dollars [19,5 milliards d’euros] en 2022 et des bénéfices nets de près de 2 milliards de dollars [1,85 milliard d’euros]”, conclut Radio Canada.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :