Sécheresse: Paris et sa petite couronne placés en vigilance, comme le reste de la France

A picture taken on 17 June, 2022 shows a view of the Salindres river, which is totally dried, as a heatwave broke a string of records in France. - The hot weather is in line with warnings from scientists that heatwaves will be more intense and hit earlier than usual thanks to climate change. (Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Seul Paris et sa petite couronne étaient encore épargnés par la vigilance sécheresse qui gagne la France avec l’arrivée d’un nouvel épisode de canicule entre mardi et jeudi.

MÉTÉO - La chaleur reprend ses droits. Frappée par une troisième vague de chaleur estivale qui remonte et s’intensifie dans le sud du pays, la France est désormais entièrement frappée par la sécheresse, après le passage de Paris et sa petite couronne sous « vigilance » ce mardi 2 août, conséquence d’un mois de juillet particulièrement sec.

La préfecture d’Île-de-France a placé en vigilance « sécheresse » Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne, rejoignant ainsi l’ensemble des autres départements métropolitains, déjà concernés.

Le débit de la Seine est passé le 25 juillet sous le seuil de 81 m3/s à la station de Paris-Austerlitz, déclenchant ce passage en vigilance sécheresse, précise la préfecture, qui ajoute que l’arrêté interdépartemental sera pris « très rapidement ». Le niveau « vigilance », dit « orange », est le premier des 4 niveaux de sécheresse, mais la majorité des départements est déjà en niveau dit de « crise » (rouge), d’alerte renforcée (orange) ou d’alerte (jaune).

Les particuliers, les collectivités territoriales et les entreprises sont ainsi incités, mais pas obligés, par la préfecture à rationner leur consommation, en évitant l’arrosage des espaces verts ou des voiries, le lavage de son véhicule ou en limitant sa consommation domestique.

Nouvel épisode caniculaire

Une sécheresse qui s’aggrave alors que l’Hexagone vit sa troisième canicule en à peine deux mois, rendant encore plus perceptibles les conséquences du réchauffement climatique. « Un épisode de canicule se confirme pour le milieu de semaine, centré sur mercredi et jeudi avec des températures maximales entre 34 à 38 °C et localement 40°C », a indiqué lundi soir Météo-France.

En conséquence, quatre départements du Sud-Est (Ardèche, Drôme, Gard et Vaucluse) et les Pyrénées-Orientales restent en vigilance orange. Cinquante autres départements, au sud d’une ligne allant de la Charente-Maritime jusqu’à l’Alsace, sont en vigilance jaune.

Météo-France anticipe un nouvel « épisode caniculaire, dont l’intensité et la durée seront moindres que celles de l’épisode précédent », même si la chaleur va de nouveau gagner en intensité ce mardi et les jours suivants. « Mercredi, un pic de chaleur est attendu avec des températures maximales atteignant le plus souvent 34 à 38 °C, et localement 39 à 40 °C sur le midi toulousain ».

Mais ce retour si rapide de fortes chaleurs vient frapper une majeure partie du pays déjà affectée par une sécheresse exceptionnelle et aux conséquences immédiates, notamment sur l’agriculture, le transport fluvial ou les loisirs aquatiques.

Seulement 9,7 millimètres de précipitations agrégées ont été enregistrés en France métropolitaine le mois dernier, un déficit d’environ 84 % par rapport aux normales, presque aussi peu que les 7,8 mm de mars 1961, le record des minima depuis les premiers relevés nationaux en août 1958.

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