Sécheresse et feux d’artifice : le dilemme

Le feu d'artifice du 14 juillet 2022 à Ajaccio.  - Credit:PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
Le feu d'artifice du 14 juillet 2022 à Ajaccio. - Credit:PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

Voilà une notion générale qui, lorsqu'elle est théorisée par une pomme, ne représente aucun danger. Mais si Newton l'avait illustrée par la chute de cendres incandescentes sur un sol sec, nul doute que le résultat aurait été chaotique. « On a contre nous la loi de la pesanteur, et ça, c'est embêtant », reconnaît Jacques Couturier. Ce créateur pyrotechnique en sait quelque chose, il est l'un des plus grands spécialistes de l'Hexagone et sa renommée est internationale.

Or, si la notoriété seule ne permet pas de se soustraire aux principes universels, l'expérience, en revanche, est à même de s'y adapter, voire de s'incliner devant lorsque les conditions l'imposent. « Bien souvent, les particules qui retombent brûlent dans l'air, et si le vent se met à les porter, alors il ne faut pas tirer. »

À un peu plus de deux semaines de leur principal rendez-vous annuel du 14 Juillet, et alors que la France est en proie à des sécheresses à répétition, les artificiers sont dans l'expectative. Pourront-ils illuminer les cieux de mille feux comme tous les étés, ou devront-ils laisser les fusées dans leur boîte ? L'an dernier déjà, plusieurs communes ont dû renoncer face aux risques d'incendie. Ou plutôt, plusieurs préfectures ont interdit d'allumer la moindre mèche dans leurs départements.

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