Sébastien Lecornu affirme que "l’Iran présente un défi de sécurité" pour l'Europe

Sébastien Lecornu affirme que "l’Iran présente un défi de sécurité" pour l'Europe

Le ministre des Armées dénonce "un agenda d’insécurité et de déstabilisation". Dans un entretien au Parisien, Sébastien Lecornu s'est exprimé ce dimanche 21 avril sur la position de la France face à l'Iran, qui a mené le 13 avril une attaque sans précédent contre Israël, son ennemi depuis la révolution iranienne de 1979. Les 350 drones et missiles lancés par Téhéran ont été interceptés pour la plupart, avec l'aide des États-Unis et de plusieurs autres pays alliés.

L'Iran disait avoir agi en "légitime défense" après l'attaque meurtrière, attribuée à Israël, qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril. Aujourd'hui, "l’Iran présente un défi de sécurité, non seulement pour Israël et les pays de la région, mais aussi pour l’Europe", a estimé Sébastien Lecornu.

"Nous avons des intérêts maritimes - nos frégates protègent des navires commerciaux potentiellement ciblés" par les Houthis, des rebelles du Yémen soutenus par l'Iran qui attaquent des bateaux en mer Rouge, a souligné le ministre.

"Nous ne sommes pas en guerre contre l'Iran"

Le "défi de sécurité" posé par l'Iran s'illustre aussi par le fait "qu’il y a toujours des ressortissants français otages d’État en Iran, que ce pays développe un programme nucléaire qui fait peser un risque de prolifération, et qu’il aide la Russie dans sa guerre en Ukraine, notamment via ses drones Shahed", a déclaré Sébastien Lecornu. "L’Iran a franchi une étape samedi dernier, en attaquant Israël directement sur son sol."

Actuellement, quatre ressortissants français dont Jacques Paris, Cécile Kohler et Louis Arnaud, sont détenus depuis 2022 en Iran et considérés par le gouvernement français comme "otages d'Etat" en raison d'arrestations et de condamnations jugées "arbitraires". Un autre Français, prénommé Olivier, dont l'identité n'a pas été révélée, est également détenu.

Si "nous ne sommes pas en guerre contre l’Iran", il est néanmoins "clair que nos forces armées participent à la maîtrise d’une escalade", a affirmé le ministre des Armées. La France a participé à la défense d'Israël lors de l'attaque iranienne du 13 avril en interceptant des drones. Le ministère des Affaires étrangères appelle aujourd'hui à "cesser l’escalade militaire, qui n’est dans l’intérêt de personne et ne ferait qu’accroître l’instabilité et l’insécurité au Moyen-Orient".

Article original publié sur BFMTV.com