Touristes russes refoulées au Château de Vincennes : le ministère plaide un manque de « discernement

Photo prise le 04 mai 2007 du donjon du château de Vincennes, en fin de rénovation.
MARTIN BUREAU / AFP Photo prise le 04 mai 2007 du donjon du château de Vincennes, en fin de rénovation.

MARTIN BUREAU / AFP

Photo prise le 04 mai 2007 du donjon du château de Vincennes, en fin de rénovation.

TOURISME - C’est une répercussion plutôt inattendue du conflit. Depuis une directive interne prise à la suite de l’invasion de l’Ukraine, les ressortissants russes ne peuvent plus visiter le château de Vincennes (Val-de-Marne), qui abrite également des archives du ministère français des Armées aux porte de Paris, a appris lundi 9 août l’AFP de sources concordantes.

Le lieu contient notamment l’un des centres du Service Historique de la Défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.

Le 28 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l’entrée. « Un gardien placé au niveau du détecteur de métaux a demandé à voir mon passeport », a expliqué l’une des deux jeunes femmes, âgée de 31 ans. Le gardien lui a ensuite refusé l’accès.

« J’étais bouleversée »

Confuse, l’une des deux ressortissantes russes a tenté à nouveau d’entrer dans le monument historique, en discutant avec un autre gardien. Mais celui-ci ne l’autorise également pas à entrer. Les interrogeant sur leur refus, les gardiens ont finalement lâché : « Parce que vous êtes russes », raconte-t-elle.

« J’étais bouleversée », confie la jeune femme, journaliste de profession, qui a fui la Russie « à cause de la guerre » et est arrivée en France il y a « cinq mois ».

Interrogé par l’AFP, le ministère des Armées a expliqué avoir, « à la suite de l’invasion de l’Ukraine », « restreint l’accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes ». Il a toutefois souligné que des « demandes relatives aux fonctions journalistiques » pouvaient être faites.

Moscou et Kiev sont en guerre depuis plus de cinq mois. La France a franchi début août le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens. Selon l’Insee, 73.500 immigrés russes vivaient en France en 2021.

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