"Ruffin a choisi la rupture avec moi": Mélenchon revient sur la crise à La France insoumise
La crise est toujours là. "François a choisi la rupture avec moi, et non l’inverse", déplore Jean-Luc Mélenchon ce jeudi 20 juin dans les colonnes du Figaro. Le leader de La France insoumise est revenu sur la polémique de la "purge" engendrée après la non-réinvestiture de plusieurs députés de son mouvement.
"Je n’ai jamais dit de mal de lui, et je n’en dirai pas plus aujourd’hui qu’hier. D’ailleurs, il a été réinvesti par LFI comme Clémentine Autain. Ils ne l’ont pas refusé avant la clôture des inscriptions!" lance l'ancien candidat à l'élection présidentielle.
"Où est la 'purge' qu’on m’attribue? Mais je ne mérite pas sa vindicte blessante. Pas sûr qu’elle serve ses ambitions", glisse par ailleurs l'insoumis.
"Une purge" à LFI?
La "purge" dénoncé par plusieurs figures de la gauche concerne cinq députés LFI sortants qui n'ont pas été réinvestis par le parti de Jean-Luc Mélenchon pour les élections législatives.
Exit donc les investitures des députés sortants Alexis Corbière, Danielle Simonnet ou encore Raquel Garrido, qui avaient tous à différents degrés marqué des divergences avec la ligne mélenchoniste, et qui repartiront sous une étiquette de dissidents, avec le soutien d'autres forces de gauche.
Une décision prise alors qu'Adrien Quatennens a été maintenu, avant de finalement se retirer 36 heures plus tard.
François Ruffin avait vivement critiqué ce choix dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 juin sur X. " Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l'impudence d'avoir un désaccord avec le grand chef", avait-il écrit. "Notre démocratie mérite mieux que vous", avait même lancé le député sortant de la Somme, à l'intention de La France insoumise.
La "rupture" semble donc être réelle entre les deux hommes. Il y a un an pourtant, Jean-Luc Mélenchon adoubait le réalisateur de Merci Patron! "François est prêt. En avant!" écrivait le leader de La France insoumise à la suite d'un sondage de "potentiel électoral" flatteur pour le député de la Somme.