Royaume-Uni : de nombreux enfants hospitalisés à cause d’une maladie rare post-Covid
Au Royaume-Uni, de nombreux enfants sont hospitalisés puis placés en soins intensifs chaque semaine à cause d’une maladie rare et inquiétante qui apparait généralement plusieurs semaines après une infection au coronavirus.
C’est un constat très inquiétant fait par des pédiatres britanniques. Jusqu’à 100 enfants seraient hospitalisés chaque semaine dans le pays à cause du syndrome inflammatoire multisystémique (MIS-C ou PIMS), révèle le Guardian. Au début de la pandémie, les spécialistes pensaient qu’il s’agissait de la maladie de Kawasaki, un syndrome qui touche les enfants et les nourrissons, mais il s’agit en fait d’une maladie très proche de celle-ci qui touche les enfants et les adolescents, quelques semaines après avoir contracté le Covid-19.
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Entre 12 et 15 nouveaux cas par jour
Le PIMS est désormais reconnu comme un syndrome post-Covid qui toucherait un enfant sur 5000 environ un mois après avoir été positif au coronavirus, avec ou sans symptôme. Cette maladie implique souvent des éruptions cutanées, une température pouvant atteindre 40°C, une pression artérielle très basse, des douleurs abdominales ou encore des diarrhées et dans les cas les plus graves, les symptômes ressemblent à ceux d’un choc toxique ou d’une septicémie potentiellement mortelle.
Sans pouvoir donner d’explications, les médecins se sont aperçus que les chiffres d’admissions en soins intensifs à cause de la maladie ont considérablement augmenté par rapport à la première vague du printemps dernier. Les hôpitaux ont admis jusqu’à 100 enfants par semaine lors de cette deuxième vague, contre environ 30 par semaine au mois d’avril dernier. Depuis le mois de janvier, entre 12 et 15 enfants tombent malade chaque jour et la majorité d’entre eux ont été signalés à Londres et dans le sud-est de l’Angleterre, régions où le variant du Covid-19 a entraîné une très forte augmentation des infections.
Les minorités ethniques très touchées
Les pédiatres ont constaté que 75% des enfants les plus touchés par le PIMS étaient noirs, asiatiques ou issus d’autres minorité ethnique et près de quatre enfants sur cinq étaient auparavant en bonne santé. Une étude menée par le Dr Hermione Lyall, experte en maladies infectieuses chez les enfants, a révélé que sur 78 patients atteints de PIMS puis placés en soins intensifs, 47% étaient d’origine afro-caribéenne et 28% d’Origine asiatique, alors que les minorités ethniques représentent seulement 14% de la population britannique.
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Des chiffres qui inquiètent le Dr Habib Naqvi, directeur de l’Observatoire de la race et de la santé du NHS, qui appelle dans les colonnes du Guardian à une enquête sur le risque beaucoup plus élevé chez les enfants issus de minorités ethniques de contracter le PIMS. “De toute évidence, une enquête urgente est nécessaire pour déterminer pourquoi les enfants noirs et asiatiques sont surreprésentés et plus vulnérables au PIMS.” L’enquête a également révélé que l’âge moyen des enfants atteints du PIMS en Grande-Bretagne est 11 ans et varie de 8 à 14 ans.
En France, depuis le début de la pandémie, Santé publique France a recensé 368 cas de PIMS chez les enfants dont 163 étaient des filles (44 %) et l’âge médian était de 7 ans. 171 d’entre eux dû être hospitalisés en réanimation (46 %) et 80 ont été placés en unité de soins critiques, dont un enfant de 9 ans décédé à Marseille.
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