Royaume-Uni : sans professionnels étrangers, pas de haut débit !

Des milliers de travailleurs étrangers pourraient prochainement bénéficier d’une procédure accélérée pour décrocher un visa de travail au Royaume-Uni afin de prêter main-forte aux entreprises de télécom britanniques, révèle le quotidien The Times.

“Le gouvernement s’est engagé à déployer la fibre sur 85 % du territoire national avant 2025, mais les fournisseurs affirment qu’il sera difficile d’atteindre cet objectif à moins de faire venir de l’étranger des professionnels qualifiés.”

Dès janvier dernier, le comité des comptes publics de la Chambre des communes avait d’ailleurs émis des doutes sur la faisabilité de l’opération dans les délais annoncés, précise le journal.

Dans une lettre qu’elle vient d’adresser aux entreprises impliquées, Priti Patel, la ministre de l’Intérieur britannique, explique que son ministère est prêt à les aider en leur apportant les éclairages nécessaires sur le système d’immigration et à mettre en place des procédures accélérées.

Alors que plusieurs secteurs d’activité souffrent de la pénurie de main-d’œuvre, les patrons britanniques ont profité de l’occasion pour exprimer une nouvelle fois leur frustration face au processus de recrutement des travailleurs étrangers, à la fois chronophage et coûteux. Le nombre de rendez-vous accordés pour passer le test d’anglais indispensable dans le cadre d’une demande de visa restant notamment trop limité, les listes d’attente n’en finissent pas de s’allonger. La totalité de la procédure peut prendre actuellement jusqu’à neuf mois et coûter 11 000 livres (12 700 euros) à l’employeur.

En ce qui concerne spécifiquement le déploiement de la fibre, Till Sommer, de l’Internet Services Provider Association, a tenu à souligner qu’il ne s’agit pas seulement de creuser des tranchées : “C’est une tâche énorme, qui demande beaucoup de main-d’œuvre, et il est essentiel de recruter des ingénieurs qualifiés.”

Certaines entreprises britanniques ont d’ailleurs commencé à mettre en place des programmes de formation destinés à des travailleurs recrutés depuis deux ans, mais malgré ces embauches “il est probable qu’elles devront faire encore venir plusieurs milliers de travailleurs”, estime The Times.

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