Le roi de Malaisie s’offre une plaque d’immatriculation à prix d’or

“La plaque d’immatriculation n’est pas en or”, tient d’emblée à préciser le site singapourien Mothership. Pourtant, l’inscription qu’elle porte, “Gold 1”, et la somme déboursée par le roi de Malaisie pour l’acquérir auraient pu le laisser croire.

Cette série de plaques “Gold” a été mise en vente le 1er février pour le 50e anniversaire (le jubilé d’or, d’où son nom) du Federal Territory Day, la journée marquant le transfert de Kuala Lumpur sous contrôle de l’État fédéral. “En payant 1,5 million de ringgits [300 000 euros], la plus grosse enchère de l’histoire de la Malaisie”, note le Malay Mail, le roi Sultan Ibrahim a acquis le droit d’orner une de ses voitures avec cette plaque “Gold 1”. La somme a été dévoilée mardi 20 février et, explique Malay Mail, sera versée dans les coffres de l’État.

Le monarque, monté il y a peu sur le trône selon un système de rotation propre à la monarchie malaisienne, n’en est pas à sa première acquisition. Sultan Ibrahim, rappelle Mothership, est une des personnes les plus riches de Malaisie. Sa fortune est estimée à 5,7 milliards de dollars, soit 5,3 milliards d’euros. Il détiendrait plus de 300 voitures ainsi que plusieurs jets privés.

La plaque en dit long sur qui l’on est

Et, commente le média indépendant Malaysiakini, “c’est un secret de polichinelle qu’il possède une grosse collection de plaques d’immatriculation spéciales et onéreuses”. Sa dernière enchère de 1,5 million de ringgits est venue battre son précédent record de 1,2 million (230 000 euros) pour la plaque “FF1” l’an dernier. En 2012, il avait déboursé 520 000 ringgits (100 000 euros) pour la “WWW1”. Deux ans plus tard, la “W1N” lui avait coûté 748 000 ringgits (145 000 euros), puis la “F1” 836 660 ringgits (162 000 euros) en 2016, liste Malaysiakini.

Mais pourquoi donc une telle obsession pour ces plaques ? “En Malaisie, le type de voiture que l’on possède peut servir à afficher son statut social, mais c’est la plaque d’immatriculation qui en dit davantage sur qui l’on est et sur l’argent que l’on possède”, analysait, en 2018, la chaîne de télévision malaisienne Astro Awani.

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