Robots géants, dictatures et apocalypse meurtrière: l'année 2023 vue par le cinéma et la BD

Que nous réserve 2023? Pour le savoir, il suffit de regarder ce que Hollywood a imaginé, et ce n'est pas très réjouissant. D'Avengers: Endgame à American Nightmare 2, le cinéma a prévu une année particulièrement apocalyptique, marquée par la légalisation du crime, des robots meurtriers et une humanité dévastée.

"Avengers: Endgame"

Sortie en 2019, la conclusion épique du premier cycle du MCU débute en 2023, alors que Thanos a effacé la moitié de l'humanité. Les survivants, choqués par les événements racontés dans Infinity War (2018), se terrent. Même les super-héros subissent les conséquences psychologiques dévastatrices de l'acte de Thanos.

Thor noie sa dépressif dans la malbouffe. Bruce Banner a laissé Hulk prendre le dessus sur lui. Hawkeye est devenu un justicier. L'arrivée providentielle de Ant-Man va pousser les Avengers à se reprendre en main et à rétablir le monde tel qu'il devrait être, en retournant dans le passé.

"X-Men: Days of Future Past"

Cinquième film de la saga X-Men au cinéma, X-Men: Days of Future Past (2014) raconte une histoire similaire. L'histoire débute en 2023, alors que les mutants ont été presque tous exterminés lors d'une guerre contre les Sentinelles, des robots conçus pour les traquer et les éliminer.

Pour changer le cours de l'histoire, le professeur Xavier et Magnéto renvoient l'esprit de Wolverine dans son propre corps en 1973 grâce aux talents de Kitty Pryde. Le bouillonnant super-héros va alors tenter de retrouver les mutants pour les préparer à l'avenir qui les attend.

"American Nightmare 2"

Si X-Men: Days of Future Past et Avengers: Endgame offrent une rédemption à l'espèce humaine en lui permettant de retourner dans le passé pour corriger ses erreurs, ce n'est pas le cas du deuxième volet de la franchise American Nightmare, dont l'action démarre le 21 mars 2023.

Le film se déroule à l'aube de la sixième Purge annuelle, où toute activité criminelle est permise. Un groupe de résistants anti-Purge profite de cette nuit pour dénoncer les activités des "Nouveaux Pères Fondateurs", organisation politique dont l'objectif est de se débarrasser des plus pauvres. L'affrontement sera sanglant.

"Gunbuster"

Des années avant de révolutionner l'animation japonaise avec Neon Genesis Evangelion, Hideaki Anno réalise en 1988 Gunbuster, une série de six épisodes où une adolescente intègre une école de pilotage de robot pour s'envoler dans l'espace et retrouver son père, tué par des extraterrestres. Comme dans X-Men et Avengers, c'est un futur robotique que laisse entrapercevoir le 2023 de Gunbuster.

"La Foire aux immortels"

Ce n'est pas un film, mais une bande dessinée culte. En 1980, Enki Bilal imagine dans La Foire aux immortels le Paris de 2023. Ici aucun robot, mais une mystérieuse pyramide où cohabitent les dieux égyptiens. En mars 2023, lorsque l'histoire débute, une nouvelle élection se profile dans la capitale parisienne, décrite comme une "agglomération politiquement autonome et irrémédiablement fascisée".

Dans cette vision du futur selon Enki Bilal, Paris est divisé en deux arrondissements. "Le premier, qui forme le centre, abrite une société favorisée", écrit le dessinateur. "Le second, qui ceinture le premier, et qui s'étire à perte de vue, est devenu [...] le carrefour d'aventuriers et d'extraterrestres de tout poil. La milice gouvernementale assure le contrôle et [...] la sécurité de cet univers de dégénérescence, de misère et de crasse."

C'est dans ce monde en décrépitude que va se dérouler une des aventures de science fiction les plus marquantes de l'histoire de la bande dessinée française: celle de l'humain Nikopol, de retour sur Terre après trente ans en hibernation dans l'espace, qui va devenir le jouet du Dieu Horus dans sa lutte contre Anubis pour s'emparer du pouvoir politique de Paris.

Article original publié sur BFMTV.com