Le robot-chien fait son retour dans les rangs de la police new-yorkaise

“Le bouclage de Times Square mardi [11 avril] a rendu le ‘carrefour du monde’ encore plus dystopique que d’habitude”, explique le New York Times. Le maire de New York, Eric Adams, épaulé par la chef de la police Keechant Sewell, a dévoilé de nouveaux outils technologiques bientôt mis à la disposition des agents. Parmi ceux-ci figure un chien robotique bien connu, mais jugé effrayant par plus d’un habitant de la ville.

Surnommé “Digidog” ou “Spot”, le quadrupède de 32 kilos est le bijou de l’entreprise spécialisée dans la robotique Boston Dynamics. Contrôlé à distance, il pourrait être déployé pour la surveillance et le renseignement, par exemple en cas de prise d’otages ou d’opération de déminage. Les pompiers de la ville l’utilisent depuis l’année dernière.

“Digidog est sorti de la fourrière”, a déclaré le maire démocrate. Deux de ces robots ont déjà été achetés pour une somme totale avoisinant les 750 000 dollars (environ 680 000 euros).

“Adams est arrivé au pouvoir en 2021 en disant que lui seul, ancien policier à la retraite et qui ne mâche pas ses mots sur les limites de la police, pouvait remettre de l’ordre dans les rues de New York sans mettre en péril les libertés individuelles des New-Yorkais.” Mais selon le quotidien, le chantier est loin d’être achevé : lors de sa première année en poste, le nombre de fusillades et de meurtres a baissé, mais les crimes violents, comme les vols et les cambriolages, n’ont cessé d’augmenter.

Le prédécesseur d’Adams, Bill de Blasio, avait également tenté d’introduire le robot-chien dans l’arsenal de la police new-yorkaise. Mais les plaintes des habitants avaient mis un terme à son déploiement. “Il fait froid dans le dos, il n’inspire pas confiance et il ne rassure en rien les New-Yorkais”, avait déclaré, à l’époque, un porte-parole de la mairie.

Le New York Times relaie les craintes de Donna Lieberman, directrice de l’Association new-yorkaise de défense des libertés civiles : la municipalité semble manquer à ses obligations de transparence concernant l’utilisation de ces nouvelles technologies. “Nous nous retrouvons avec ce Digidog qui circule en ville, une machine de surveillance dystopique à l’intérêt discutable mais qui pose de véritables problèmes de respect de la vie privée.”

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