Robert F. Kennedy Jr., un antivax dans la course à la Maison-Blanche

Robert Francis Kennedy Jr., 69 ans, est issu d’une des familles politiques les plus réputées des États-Unis. Son oncle, John Fitzgerald, a été élu président en 1960 avant d’être assassiné en 1963. Son père, “Bobby” Kennedy, a été procureur général des États-Unis et sénateur de New York avant d’être lui-même assassiné en 1968, alors qu’il briguait l’investiture démocrate pour la présidentielle.

Avocat spécialisé dans le droit de l’environnement, Robert F. Kennedy Jr. a posté un message sur Twitter le 7 avril : il lancera le mercredi 19 avril, depuis Boston, sa propre campagne en vue de la présidentielle. “Qu’avons-nous fait pour mériter cela ?” se lamente cette chroniqueuse du Boston Globe. Yvonne Abraham n’hésite pas à qualifier ce militant antivaccin notoire de “cinglé accompli” et rappelle certaines de ses prises de position les plus controversées :

“Même avant le Covid, Kennedy a diffusé ses mensonges antivaccins à des millions de personnes via les réseaux sociaux […]. Ses fausses affirmations ont été tellement partagées qu’Instagram a supprimé son compte en 2021.”

Propos extrémistes

C’est un homme qui semble “aveugle aux limites de la décence”, poursuit la journaliste : “l’année dernière, lors d’un rassemblement antivaccin à Washington DC, Kennedy a suggéré qu’Anne Frank et d’autres dans l’Allemagne nazie ont eu un meilleur sort que ceux qui refusent aujourd’hui de se faire vacciner contre le Covid-19. Robert F. Kennedy Jr. avait par la suite présenté ses excuses pour ses propos.

Mais l’homme continue de multiplier les polémiques. Le 5 avril, il a déclaré sur Twitter que le gouvernement fédéral songeait à implanter une devise numérique pour “geler [les avoirs des Américains] ou limiter [leurs] dépenses vis-à-vis des fournisseurs agréés [s’ils ne respectent pas] des diktats comme des obligations de vaccination”.

Mystique familiale révolue ?

Jugeant que sans son nom de famille, Robert F. Kennedy Jr. ne serait qu’un extrémiste marginal comme un autre, le Boston Globe observe que la défaite subie en 2020 par Joe Kennedy III, petit fils de “Bobby” Kennedy, lors de la primaire démocrate pour le siège de sénateur des États-Unis pour le Massachusetts montre que, en termes électoraux, “la mystique familiale [a] disparu”.

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