Robert Badinter va entrer au Panthéon, promet Emmanuel Macron lors de l’hommage national

HOMMAGE NATIONAL - Robert Badinter aimait citer Victor Hugo : il va le rejoindre au Panthéon. Emmanuel Macron a annoncé la panthéonisation prochaine de l’ancien ministre de la Justice, décédé le 9 février à l’âge de 95 ans, lors de l’hommage national qui s’est déroulé place Vendôme ce 14 février.

Hommage national à Robert Badinter : l’ex-ministre de la Justice n’était pas que l’homme de l’abolition de la peine de mort

Emmanuel Macron l’a déclaré à la fin de son éloge funèbre, comme vous pouvez le voir dans l’extrait vidéo ci-dessous. « Votre nom devra s’inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France, et vous attendent au Panthéon », a dit le président de la République pour conclure son discours - dans lequel il a aussi promis de rester fidèle à l’héritage de Robert Badinter, dans la lutte contre l’antisémitisme en particulier.

« Vous nous quittez au moment où vos vieux adversaires, l’oubli et la haine, semblent comme s’avancer à nouveau », a lancé le président de la République depuis la place Vendôme, siège du ministère de la Justice où l’ex-ministre socialiste porta l’abolition de la peine de mort. Il a salué en Robert Badinter « une force qui vit et arrache la vie aux mains de la mort ».

« Déjà dans le Panthéon de nos cœurs »

Peu après la mort de Robert Badinter, la question de son entrée au Panthéon a rapidement été posée, notamment par la gauche qui la réclamait. Emmanuel Macron s’était exprimé sur le sujet le 9 février, précisant qu’il était « bien trop tôt pour en parler » - il revient en effet à la famille de se prononcer.

Mais le chef de l’État ne cachait déjà pas sa volonté de voir l’entrée de l’ancien avocat au Panthéon, ce temple républicain qui proclame sur son fronton « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ». Robert Badinter était bien « un grand homme », avait acquiescé Emmanuel Macron.

Ce mardi matin encore, Laurent Fabius, très proche de Badinter, avait confié sur Franceinfo avoir « parlé plusieurs fois avec Robert de la panthéonisation mais pas de la sienne ». « Il est déjà dans le Panthéon de nos cœurs, (...) mais ce serait tout à fait légitime », a également estimé le président du Conseil constitutionnel.

L’hommage national s’est déroulé ce mercredi midi place Vendôme à Paris où se trouve le ministère de la Justice. Un lieu symbolique puisque Robert Badinter, ancien garde des Sceaux socialiste, y a porté l’abolition de la peine de mort en 1981.

Plus d’informations à venir…

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