Le RN menace aussi la transition énergétique

“Fermons les yeux et imaginons la France dimanche prochain, à l’issue du second tour décisif des législatives”, propose l’hebdomadaire allemand Die Zeit. “Le pays est gouverné par un Premier ministre qui révère les négationnistes, avec un ministre de la Santé qui entend soigner les malades en fonction de leurs origines, une ministre de la Famille qui manifeste contre le mariage homosexuel, un ministre de l’Environnement qui veut démanteler les éoliennes et un ministre des Affaires étrangères qui se considère toujours comme un grand ami de Poutine.” Le climat n’est qu’indirectement mentionné dans cette composition effrayante d’un gouvernement RN. La presse internationale ne s’est pas beaucoup penchée sur cette thématique. On ne la blâme pas. Elle a surtout essayé de comprendre comment un parti d’extrême droite est arrivé aux portes du pouvoir en France, en 2024.

Mais nous, à Climatiques, cela fait un an et demi que nous vous proposons chaque semaine de décrypter ce qu’il se passe sur la planète pour le climat au travers de constats, d’alertes mais aussi de solutions… On vous parle souvent de la transition énergétique, c’est-à-dire de la nécessité de quitter les énergies fossiles pour des énergies moins émettrices en gaz à effet de serre. Les experts du climat jugent qu’il faut mettre en œuvre cette transition le plus rapidement possible pour limiter le réchauffement climatique. Que deviendrait-elle si le RN gouvernait ? “Sabotée”, résume Greenpeace, qui rappelle le souhait de Marine Le Pen de “démanteler des éoliennes” et d’instaurer un “moratoire sur la construction d’éoliennes”.

Une parole militante, celle de Greenpeace ? Certes, mais le média économique Bloomberg, pas vraiment connu pour son positionnement écologique radical, ne dit pas autre chose : “S’il formait le prochain gouvernement, le Rassemblement national mettrait un terme au développement de l’énergie éolienne, renoncerait à l’interdiction de la vente de voitures à essence et diesel prévue pour 2035”, précise-t-il. Avant d’ajouter que l’extrême droite au pouvoir “assouplirait [aussi] les obligations de rénovation des logements et limiterait les projets visant à exclure les véhicules les plus polluants des grandes villes”.

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