Rentrée scolaire : L’UFC-Que choisir déconseille l’achat de stylos-billes pour les enfants

Quasiment la moitié des fournitures scolaires testées par l’association contiennent des composants potentiellement dangereux.

FOURNITURES - Les stylos-billes dans le viseur de l’UFC-Que-Choisir. L’association de défense des consommateurs publie, ce jeudi 25 août, les résultats d’un test comparatif qui révèle « la présence de composés nocifs dans 40 % des fournitures scolaires analysées ». Dans un communiqué, elle « déconseille aux parents d’acheter à leurs enfants des stylos-billes compte tenu du cocktail de substances nocives retrouvées dans la totalité des références testées ».

À quelques jours de la rentrée scolaire, l’association a en effet testé une trentaine de produits scolaires (stylos, feutres ou surligneurs) et en conclut que presque la moitié d’entre eux comprennent des composants potentiellement dangereux. Il s’agit de « phtalates reprotoxiques et perturbateurs endocriniens, impuretés cancérogènes, hydrocarbures aromatiques polycycliques, isothiazolinones, benzyl alcool, toluène et benzène », énumère l’association.

Ces composants sont connus pour être susceptibles de provoquer de multiples pathologies qui vont des allergies aux cancers, même si ce risque reste théorique en l’absence d’étude sur d’éventuelles conséquences concrètes sur la santé des élèves. Le risque est toutefois suffisamment pris au sérieux par les autorités sanitaires pour que l’une d’entre elles, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), s’en soit préoccupée au début de l’été.

De bons élèves chez certains stylos de marques de distributeurs

Sur la base de travaux qui comprenaient d’ailleurs de précédents tests de l’UFC-Que Choisir, elle avait jugé la législation insuffisante au niveau français comme européen. L’Anses avait demandé à aligner la législation européenne sur celle, bien plus restrictive, en vigueur pour les jouets, reprenant une demande déjà exprimée de longue date par l’UFC-Que Choisir.

Celle-ci l’a réitérée à l’occasion de son test de jeudi, jugeant que celui-ci prouvait l’insuffisance de la réglementation en vigueur, et demandant à la France de porter le sujet au niveau européen. « Quasiment aucun de ces produits n’est hors la loi au regard de sa composition du fait d’une réglementation européenne aussi laxiste qu’ubuesque », juge-t-elle. Une exception toutefois : un stylo acheté dans un magasin de la chaîne B&M, apparaît d’ores et déjà illégal, selon l’association, qui appelle à son retrait immédiat.

Quelles alternatives ?

En guise d’alternative aux grandes marques et « dans le contexte inflationniste actuel », les parents peuvent se tourner vers les articles de marques de distributeurs (MDD), qui ont obtenu « par rapport aux produits de grandes marques des notes comparables voire meilleures pour certains articles », rapporte l’UFC-Que-Choisir. « Tout en étant moins chers, ils peuvent, à l’occasion, avoir de réels atouts (par exemple les surligneurs ‘Esquisse’ Leclerc et chez Carrefour les feutres medium et les recharges pour rollers effaçables noirs). »

Et l’association d’ajouter : « Nos tests démontrent que certains fabricants savent produire des fournitures indemnes — ou presque — de composés nocifs », citant notamment « les cartouches d’encre noire Schneider, les surligneurs à réservoir plat jaune Amazon ‘Basics’, les feutres Crayola ‘Ultra-lavables’ ou encore les crayons de couleur Bic ‘Kids évolution’ ».

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