Remaniement: Mathilde Panot estime que "personne ne veut monter dans un bateau qui coule"

Invitée de BFM Politique dimanche, la patronne des députés La France insoumise a déclaré qu'elle ne regretterait "certainement pas" Élisabeth Borne si celle-ci venait à être remplacée à Matignon.

Le remaniement qui s'annonce? Mathilde Panot le regarde avec une bonne dose de détachement. La cheffe de file des députés La France insoumise observe surtout avec un brin d'amusement "le jeu de chaises musicales qui va de nouveau se faire" et a estimé dimanche sur BFMTV que "personne ne veut monter dans un bateau qui coule".

"On parle toujours des mêmes personnes qui seraient ici un changement de ministère, ici pour prendre la place d'un Premier ministre éventuel", a déploré l'élue du Val-de-Marne.

Une chose est sûre, si Élisabeth Borne venait à passer la main à Matignon, Mathilde Panot ne la regretterait "certainement pas". Pour elle, la Première ministre est surtout associée à l'emploi d'une vingtaine de 49.3 pour "passer en force" des réformes comme celle des retraites.

Denormandie, "un technocrate complètement déconnecté"

Y aurait-il toutefois un moindre mal à ses yeux pour mener le gouvernement? Entre l'ancien ministre de l'Agriculture Julien Denormandie et Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, les deux noms circulant le plus, il n'y a selon Mathilde Panot "que des mauvais choix".

"M. Denormandie, c'est un technocrate complètement déconnecté", juge Mathilde Panot, ajoutant que c'est "celui qui est contre l'interdiction du glyphosate, celui qui est contre le gel des loyers.

Sébastien Lecornu ne recueille pas davantage ses faveurs, critiquant sa "brutalité" lorsqu'il était ministre des Outre-Mer pour avoir envoyé le GIGN et le Raid lors de manifestations en Guadeloupe en 2021. Mathilde Panot l'a aussi éreinté pour avoir apporté son soutien au ministre de la Défense israélien Yoav Gallant, "celui qui organise le massacre des populations palestiniennes", au lendemain d'un appel au cessez-le-feu d'Emmanuel Macron à Gaza.

Tout compte fait, un seul cas de figure constituerait un progrès pour Mathilde Panot: "Si par exemple vous me dîtes qu'Élisabeth Borne part pour un Premier ministre qui va demander la confiance devant le Parlement, là je prends." "Je voudrais un Premier ou une Première ministre qui demande la confiance à l'Assemblée, qui ne passe pas sans cesse en force des mesures et qui ne gouverne pas en même temps pour des milliardaires et des multimilliardaires", a encore résumé la députée du Val-de-Marne.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Un remaniement pour relancer le quinquennat ? - 07/01