Records de chaleur : la France n’avait jamais atteint une telle température avant un 15 avril

Inquiétant. Ce samedi 6 avril, l’Hexagone a connu sa journée la plus chaude jamais observée avant un 15 avril, constate Météo France, dans son bulletin de 16 heures. Non seulement la température moyenne en France a atteint 17.6 degrés, du jamais-vu en cette période, mais en plus, une cinquantaine de records mensuels de chaleur ont été pulvérisés en 24 heures.

Météo : un pic de chaleur ce samedi 6 avril avec des villes qui vont frôler les 30 degrés

L’indicateur thermique national, qui fait la moyenne de la température quotidienne sur trente stations réparties sur l’ensemble du territoire hexagonal, rappelle Le Monde, a donc dépassé les 17 degrés. « Cette valeur est la moyenne autour du 10 - 15 juin ! », se désole le métérologiste Guillaume Séchet sur X.

Ce pic de chaleur exceptionnel est principalement dû à un air chaud venu du Sahara traversant la France, dont l’effet est renforcé par le réchauffement climatique. Il s’inscrit dans un contexte où les températures sont depuis 26 mois de suite au-dessus des normes en France.

Plus de 30 degrés dans les Pyrénées-Atlantiques

Comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessous, partagée par le présentateur météo de BFMTV, Kevin Floury, il a fait « jusqu’à 33,7 °C dans les Pyrénées-Atlantiques, près de 30 °C en Alsace, 24 °C entre Clermont-Ferrand et Paris ». La barre des 30 degrés est normalement dépassée en mai ou en juin, rappelle Météo France.

C’est surtout dans le Sud-Ouest que la ligne rouge du thermomètre a été franchie, et plus d’une dizaine d’anciens records de chaleurs ont été effacés dans les Pyrénées-Atlantiques. Le mercure a ainsi grimpé jusqu’à 32 degrés à Pau, battant de 32 jours le vieux record du 8 mai 1945, fait remarquer Gaétan Heymes, ingénieur prévisionniste, dans le tweet ci-dessous.

Toujours dans les Pyrénées Atlantiques, les 34 degrés ont été franchis à Orthez, et les 32 degrés à Oloron-Sainte-Marie, indique Météo France. À Larrau, deux incendies se sont déclarés dans la journée, brûlant plus de 150 hectares sur leur passage, rapporte le quotidien Sud-Ouest.

Dans le tableau ci-dessous, vous pouvez constater la cinquantaine de records recensés à 16 heures dans le sud de la France.

Rapide retour « à la normale »

Le coup de chalumeau a concerné bien d’autres villes situées au nord-ouest, d’après les mesures de Météo France. Avec une température minimale de 15,3 degrés, Angers a, par exemple, battu son précédent record mensuel datant d’avril 2023. À Nantes, il a fait 15 degrés au minimum, soit un degré de plus qu’en avril 2018.

La chaleur a été rendue encore plus suffocante ce samedi par un nuage de sable du Sahara, qui a obstrué l’air de nombreuses villes. L’air était peu respirable, mais certains paysages devenus sépia avec la poussière étaient tout de même beaux à observer. Sur les deux photos ci-dessous, vous pouvez observer le ciel bouché aux Sables-d’Olonne et à Lyon.

Heureusement, dès dimanche, le thermomètre devrait afficher des valeurs moins élevées. Les températures « vont commencer à baisser par l’ouest dimanche dans le sillage d’une dégradation pluvio-orageuse », indique Météo France, qui précise qu’un « retour à la normale » est prévu « en début de semaine prochaine ».

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