Vers une reconnaissance nationale des compétences des médecins étrangers au Canada ?

Avec un ratio d’environ 2,8 médecins pour 1 000 habitants, le Canada se classait en 2021 au 27e rang des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). De plus, précise La Presse, les données officielles de 2022 montrent que “seuls 36,5 % des immigrants avec un diplôme étranger en soins infirmiers et 41,1 % avec un diplôme en médecine pratiquent leur profession”.

Le Toronto Star relate le cas d’une médecin syrienne de 26 ans qui, une fois arrivée au Canada, a travaillé comme caissière dans un magasin d’articles à prix unique avant, finalement, de devenir assistante dans une pharmacie. “Son cas est loin d’être unique”, assure le journal.

13 000 médecins étrangers sur la touche

En fait, écrit le docteur Charles S. Shaver dans l’hebdomadaire québécois The Suburban, “13 000 médecins formés à l’étranger ne sont pas autorisés à pratiquer au Canada”. Il appelle les autorités à profiter de tous ces talents inutilisés :

“Pendant notre grave pénurie actuelle de médecins généralistes et de spécialistes médicaux ou chirurgicaux, et probablement pour de nombreuses années à venir, nous aurons besoin d’unir toutes nos forces.”

Le chef de l’opposition officielle, Pierre Poilievre, propose la création d’une norme d’examen nationale pour harmoniser les règlements entre les provinces du pays, afin notamment de permettre à des détenteurs de diplômes acquis à l’étranger de travailler au Canada. “Ce sont des immigrants qui sont déjà ici”, a déclaré le chef conservateur le 19 mars, indiquant que ces derniers peuvent attendre jusqu’à neuf ans avant de pratiquer dans leur domaine.

La santé étant, Constitution oblige, un secteur de compétence provinciale, Pierre Poilievre propose que les provinces adoptent sa proposition d’examen sur la base du volontariat. Cela dit, indique le site de la radio CBC, “des provinces ont agi de manière indépendante pour assouplir les restrictions transfrontalières”. Par exemple, la Nouvelle-Écosse a accéléré le processus de demande pour les infirmières formées à l’étranger.

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