Voici la raison pour laquelle nos souvenirs ne sont pas toujours conformes à la réalité

D’abord, chacun a sa propre perception d’un événement vécu. "Et comme le cerveau ne peut pas tout enregistrer, il choisit les éléments les plus marquants. Ainsi, deux personnes gardent un souvenir différent d’une même situation, selon leur personnalité ou leur sensibilité", indique la neuroscientifique Claire Rampon. Ensuite, ce souvenir subjectif évolue avec le temps. À chaque fois qu’on le ravive, "l’hippocampe le reconstruit avec l’aide du cortex préfrontal, en réactivant ses différentes composantes (faits, contexte, émotions…), stockées dans plusieurs régions du cerveau", précise le chercheur Antoine Bouyeure. À ce moment-là, certains éléments disparaissent, d’autres sont modifiés, et on peut même intégrer des informations erronées.

Pour illustrer ce phénomène, le neuroscientifique Pascal Roullet évoque le "syndrome du pêcheur marseillais" dans le documentaire Je me souviens donc je me trompe : à force d’exagérer ses exploits, le pêcheur finit vraiment par se souvenir d’avoir attrapé un énorme poisson ! Ces faux souvenirs peuvent aussi être induits par un tiers, comme l’a prouvé la psychologue Elizabeth Loftus dès les années 1970 : une semaine après avoir vu une fausse publicité pour Disneyland avec le lapin Bugs Bunny (appartenant à l’univers des Looney Tunes), des étudiants affirmaient l’avoir aperçu en visitant le parc d’attractions dans leur enfance. Pour autant, la souplesse de notre mémoire est un atout, selon Claire Rampon : "Par exemple, pour se repérer dans une ville (...)

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