Rachel Keke explique pourquoi elle continue d’occuper un logement social après son élection à l’Assemblée

Rachel Keke, ici à Paris, le 21 juin 2022.
JULIEN DE ROSA via Getty Images

POLITIQUE — Juste une mise au point. Ce vendredi 8 septembre, la députée insoumise Rachel Keke a publié un communiqué dans lequel elle s’explique sur sa situation personnelle, révélée par le jeune média Factuel (parrainé entre autres par la journaliste de CNews Christine Kelly).

Dans un article daté du mercredi 6 septembre, le site Internet a dévoilé que l’élue LFI occupait un logement social, malgré les revenus confortables liés à son mandat. Rien d’illégal sur la forme (puisque l’intéressée s’acquitte d’un surloyer), mais une information perçue comme une atteinte à la probité de la mise en cause, ainsi qu’au discours de la France insoumise sur l’accès au logement, puisque le traitement dont l’ancienne femme de chambre bénéficie en qualité de députée lui permettrait de libérer son HLM.

Dans les faits, Rachel Keke occupe depuis 7 ans un logement social à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), dans sa circonscription d’élection. Un appartement acquis grâce au mécanisme du 1 % patronal du temps où elle était femme de chambre, indique-t-elle. « Dès mon élection, j’ai pris contact avec mon bailleur social à qui j’ai expliqué ma nouvelle situation », explique Rachel Keke, précisant occuper ce logement avec ses quatre enfants dont elle s’occupe seule.

Rachel Kéké ne « conçoit pas son rôle d’élue comme une carrière »

« Après étude de mon dossier, Valophis m’a indiqué que je pouvais garder mon logement en m’acquittant évidemment d’un surloyer », poursuit l’ex-responsable syndicale, expliquant qu’il était important pour elle d’être élue à l’endroit où elle réside, « au plus près des réalités du terrain ».

« Toute ma vie j’ai été travailleuse précaire, j’ai vécu toute ma vie dans des quartiers populaires » , explique Rachel Keke qui dit ne pas concevoir son « rôle d’élue comme une carrière ». L’élue insoumise affirme encore que sa « vie d’avant continue et continuera » après son mandat, et dénonce une « énième attaque de l’extrême droite », en référence à l’orientation prêtée à la publication à l’origine des révélations. Avant elle, Jean-Luc Mélenchon était monté au créneau en dénonçant la « nouvelle polémique des fachos contre Rachel Keke ».

Dans une publication sur X (ex-Twitter), le leader intellectuel de la France insoumise a affirmé ce vendredi que l’élue LFI avait toute sa place dans ce logement. « Je souhaite qu’elle y reste. Quitte à ce que son loyer soit adapté. Elle n’est pas élue à vie. Et c’est une bonne chose que les élus du peuple n’abandonnent pas la vie des leurs », avait-il appuyé.

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