Rachat du groupe informatique Atos: l’État français à la rescousse

Ancien fleuron du secteur informatique, le groupe français Atos est en grande difficulté depuis plusieurs mois et cherche un repreneur pour échapper à la faillite. Le gouvernement s'est porté candidat ce week-end pour racheter ses activités stratégiques et de défense.

Depuis un an, le groupe Atos a perdu près de 80% de sa valeur en bourse. Endettée à hauteur de 5 milliards d’euros, l’entreprise aux plus de 100 000 salariés à travers le monde cherche un repreneur. Un temps, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a manifesté son intérêt, mais les négociations n’ont pas abouti.

Un potentiel repreneur étranger plutôt mal vu par le gouvernement français, car Atos a des supercalculateurs (des ordinateurs avec des capacités de calcul très importantes) utilisés pour la dissuasion nucléaire, ou encore pour l'intelligence artificielle. Le groupe a ainsi des contrats avec l'armée française. C'est aussi lui qui assure la cybersécurité pour les Jeux olympiques de Paris cette année et une partie de la cybersécurité des centrales nucléaires civiles françaises et de certains services publics comme la Sécurité sociale. Le gouvernement ne souhaite pas que ces activités soient rachetées par un groupe étranger et propose que l'État devienne actionnaire de l’entreprise.

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