"Rêve indien": le retour de cette pratique dangereuse chez les ados, dérivée du jeu du foulard, inquiète

"Rêve indien": le retour de cette pratique dangereuse chez les ados, dérivée du jeu du foulard, inquiète

Un jeu dangereux qui fait son retour sur les réseaux sociaux. Les vidéos d'adolescents effectuant un "rêve" ou "sommeil indien", un défi dangereux proche du jeu du foulard consistant à hyperventiler avant de couper sa respiration jusqu'à l'évanouissement, se multiplient sur les plateformes, notamment TikTok. Un phénomène qui inspire dans les établissements scolaires.

"J'ai fait des squats [flexions des jambes], après j'ai mis mon doigt dans ma bouche et j'ai soufflé pendant cinq minutes. Mon pote m'a filmé, comme ça on a des souvenirs", raconte Gélali, un collégien interrogé par BFMTV.

Sur TikTok, la recherche des mots "rêve indien" est restreinte et déclenche l'affichage du message suivant: "ta sécurité est importante. Certains défis en ligne peuvent être dangereux, dérangeants, voire fabriqués de toutes pièces. Apprends à les reconnaître pour protéger ta santé et ton bien-être". Certains utilisateurs utilisent donc les termes "sommeil indien" pour passer outre ces restrictions.

Du traumatisme crânien aux arrêts cardiaques

Les pédiatres mettent en garde: les "rêves indiens" peuvent présenter des risques importants pour la santé.

"Les conséquences peuvent être aiguës, comme cette perte de connaissance qui provoque un traumatisme crânien, voire des lésions cérébrales, voire des arrêts cardiaques pour ceux qui pourraient avoir des défaillances inconnues", détaille Christophe Batard, pédiatre à Vincennes (Val-de-Marne) et membre de l'Association française de pédiatrie ambulatoire.

"À long terme, ces lésions cérébrales peuvent provoquer des crises d'épilepsie à répétition parce qu'on a créé des moments du cerveau où le cerveau n'était pas irrigué", explique-t-il.

"Notre mission est quand même d'alerter les enfants"

Une inquiétude partagée par les parents d'élèves, qui appellent à la plus grande vigilance. "En tant que parents, notre mission est quand même d'alerter les enfants et dans les établissements, je pense que leur rôle est de, collectivement, les informer sur les conséquences", explique Agnès Ribbe-Caporal, présidente de la branche PEEP (Parents d'Elèves de l'Enseignement Public) pour le lycée Victor-Duruy, à Paris.

Depuis la rentrée scolaire, plusieurs signalements ont été effectués concernant des malaises à la suite de ce jeu, notamment à l'Académie d'Amiens, rapporte notamment France 3.

Article original publié sur BFMTV.com