Les résultats des législatives 2024 attendus à 20 heures, ce qu’il faut savoir pour les comprendre

Les bureaux de vote sont ouverts jusqu’à 18h ou 20h selon les villes. 577 sièges sont en jeu pour des législatives anticipées qui vont faire le plein d’électeurs.

Les résultats des législatives 2024 attendus à 20 heures, ce qu’il faut savoir pour les comprendre

POLITIQUE - On s’était dit rendez-vous à 20 heures. On aura alors une bonne image des résultats du premier tour des élections législatives qui a commencé dans l’Hexagone à 8h ce dimanche. À partir de la fermeture des premiers bureaux de vote, 18h sur l’essentiel du territoire, les instituts de sondages prépareront les estimations que les médias dévoileront après la clôture du tout dernier bureau.

Tous les candidats des législatives 2024 dans votre circonscription

Ils tenteront aussi de réaliser des projections en sièges sur ce que pourrait être l’Assemblée nationale à l’issue du second tour disputé dimanche 7 juillet. Ces hémicycles virtuels seront à prendre avec beaucoup de pincettes tant les règles électorales et les choix politiques des partis en lice pourront influer.

Comme vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessous, la participation au premier tour des législatives n’a eu de cesse de diminuer depuis 30 ans. Elle s’est établie à 47,5 % en 2022 quelques semaines après la réélection d’Emmanuel Macron. Deux ans plus tard, elle devrait connaître un rebond (en témoignent les plus de 2 millions de procurations) et pourrait dépasser les 60 %, voir se rapprocher des 68,5 % vus en 1997 lors de la dernière… dissolution.

De la participation dépendra le nombre d’élus au premier tour. Car il ne suffit pas d’obtenir plus de 50 % des suffrages exprimés pour l’emporter. Il faut aussi obtenir un nombre de voix au moins équivalent à 25 % des inscrits. Cinq seulement avaient pu remplir ce double critère quand Marine Le Pen (RN) ou Manuel Bompard (LFI) avaient seulement dépassé les 50 % et avaient donc été contraints à un second tour. Les experts électoraux ont projeté des dizaines d’élus dès le premier tour, certains allant même jusqu’à évoquer la barre de 100.

La participation du 1er tour jouera aussi un rôle sur la configuration du second tour. Si aucun candidat n’est élu ce dimanche, les deux premiers seront qualifiés. Les autres candidats qui auront réalisé un score supérieur à 12,5 % des inscrits pourront également se maintenir. Il n’y en avait eu que 8 en 2022, un score qui va mécaniquement augmenter cette année puisqu’avec 63 % de participation, il faut 19,8 % des voix pour se maintenir. Brice Tinturier, directeur général d’Ipsos avance un chiffre maximal de 250, ce dimanche matin dans Le Parisien. Le record a été vu lors de la dissolution de 1997 avec 79 triangulaires.

Quelques quadrangulaires (avec quatre candidats qualifiés) sont également possibles. Elles seront théoriques ce dimanche et resteront virtuelles jusqu’au dépôt des candidatures pour le second tour qui se terminera mardi à 18 heures.

D’ici là, tous les candidats qualifiés ne maintiendront pas leurs candidatures. Il est fréquent que le troisième se désiste pour ne pas faciliter l’élection d’un rival qui lui fait peur. Les socialistes, les écologistes et les communistes ont déjà dit qu’ils retireraient leur candidat qui n’a aucune chance de faire barrage au Rassemblement national. Ils ont invité les Républicains et la majorité présidentielle à en faire de même.

Le camp macroniste n’a pas encore précisé sa position qui fait débat. S’ils ont laissé entendre qu’ils pourraient retirer leurs candidats face à des candidats LR, PS, PCF ou écolos, ils hésitent pour ce qui est des représentants insoumis au nom d’un principe « ni RN, ni LFI ». La France insoumise justement a fait savoir, par la voix de Jean-Luc Mélenchon que pas une voix ne doit aller au Rassemblement national. Une consigne encore plus claire est attendue ce dimanche. Ce sera quelques dizaines de minutes après 20 heures.

Reste que ces consignes de vote ne sont pas toujours suivies par les électeurs de premier tour. « Le front républicain des électeurs de LR qui voteraient à gauche pour s’opposer au RN n’existe plus. Ils pourraient même, dans cette situation, davantage voter pour le RN que pour la gauche », indique Brice Tinturier dans Le Parisien. Il précise aussi que si le barrage républicain s’est « considérablement affaissé » en 2022, la perspective de victoire de l’extrême droite peut le réactiver.

À voir également sur Le HuffPost :

  

Parmi les 4000 candidats aux législatives 2024, 24 ministres dont Gabriel Attal et Gérald Darmanin

Législatives 2024 : comment le Tour de France va s’adapter pour le 2e tour des élections