Le résistant Missak Manouchian entrera au Panthéon en février

Le président de la République annoncera dimanche sa décision de faire entrer le résistant d'origine arménienne Missak Manoukian, et "chef" de l'Affiche rouge, au Panthéon. Cet homme, figure de la résistance, a été fusillé au Mont-Valérien en février 1944.

Le président de la République va annoncer dimanche la panthéonisation du résistant d'origine arménienne Missak Manoukian, a appris BFMTV de sources concordantes, confirmant une information du Parisien.

Emmanuel Macron s'était déjà dit favorable à ce que Missak Manoukian entre au Panthéon, et l'annoncera officiellement au cours d'une cérémonie de commémoration de l'Appel du 18-Juin 1940 au Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine), en présence également de la Première ministre, Elisabeth Borne.

C'est à ce même endroit que les membres du "groupe Manouchian" (dont Missak Manoukian), un des mouvements armés les plus actifs de la Résistance, ont été fusillés, le 21 février 1944.

Les autorités allemandes tentèrent de les discréditer dans l'Affiche rouge, affiche de propagande allemande placardée massivement en France sous l'Occupation, en fustigeant une "armée du crime" aux mains de l'étranger.

"Extrêmement favorable"

Emmanuel Macron s'était déjà dit "extrêmement favorable" à la panthéonisation du résistant fusillé par les Allemands sous l'Occupation, avait annoncé vendredi à l'AFP le président du comité qui soutient ce projet, après un entretien avec le chef de l'État.

Une telle décision marquerait la "reconnaissance de la résistance des étrangers, d'un héros qui a manifesté tout au long de sa courte vie l'amour de la France et l'amour des idéaux républicains", a indiqué Jean-Pierre Sakoun, à l'origine de cette initiative.

L'entrée au Panthéon de cette figure de la résistance est soutenue par la gauche française, notamment le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, dont la ville abrite une importante communauté arménienne, et le PCF.

Emmanuel Macron se rendra dans la Clairière des fusillés au Mont-Valérien dimanche, en présence de Robert Bierenbaum, ancien résistant FTP-MOI, qu'il décorera. Le Mont-Valérien est le principal lieu d'exécution de résistants et d'otages par l'armée allemande durant la Seconde guerre mondiale. Charles de Gaulle y a inauguré en 1960 le Mémorial de la France combattante.

Article original publié sur BFMTV.com

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