"Déposer son téléphone à l'entrée" : Belloubet réfléchit à une "pause numérique complète" au collège

Si le téléphone portable est déjà interdit au collège, les élèves les ont néanmoins "sur eux", observe Nicole Belloubet, quelques jours après l'agression d'une collégienne à Montpellier, victime au préalable d'"invectives" sur les réseaux sociaux, selon le parquet.

Jugeant que l'impact des réseaux sociaux auprès des jeunes est "absolument dramatique", Nicole Belloubet veut agir. La ministre de l'Éducation nationale met sur la table la piste "d'une pause numérique" pour les collégiens ce dimanche 7 avril lors d'une interview dans l'émission "Questions politiques" sur France Inter - France Info - Le Monde.

Même si "théoriquement", les élèves ne peuvent pas utiliser leur téléphone au collège - tout comme à l'école - ils les ont néanmoins "sur eux", note la patronne de la rue de Grenelle, qui ajoute: "Je me demande s'il ne faut pas que nous procédions comme en Conseil des ministres: on dépose son téléphone à l'entrée des collèges."

Une "mission écran"

Et d'évoquer à ce titre une "pause numérique pendant les 8 heures (quotidiennes) du collège". Pour l'instant, aucune annonce précise n'est à l'ordre du jour. Tout cela "demande à être expérimenté", juge Nicole Belloubet.

Elle rappelle, par ailleurs, qu'Emmanuel Macron a lancé une "mission écran" en janvier dernier, dont les "conclusions" devraient être connues "dans quelques semaines". Le président de la République avait appelé à déterminer "le bon usage des écrans pour nos enfants dans les familles, à la maison comme en classe", en chargeant des experts de trouver un "consensus scientifique", avant de présenter des propositions plus précises.

Les déclarations de Nicole Belloubet interviennent une semaine après l'agression d'une élève de 13 ans à Montpellier, qui avait été, au préalable, victime d'"invectives" sur les réseaux sociaux, selon le parquet.

Sans qu'un contexte similaire ne soit établi, du moins pour l'instant, un adolescent a été passé à tabac deux jours plus tard à Viry-Châtillon. Il est mort le lendemain. Quelques heures avant son décès, Emmanuel Macron avait prôné un message de fermeté: "Nous serons collectivement intraitables contre toute forme de violence".

Article original publié sur BFMTV.com