Agressions de collégiens: Macron appelle à "protéger l'école" d'une "forme de violence désinhibée"

En visite d'une école du IXe arrondissement de Paris, l’école primaire d’application Blanche, le président de la République a été interrogé sur les récentes agressions survenues dans plusieurs établissements cette dernière semaine et plus généralement sur l'augmentation des violences à l'école et chez les jeunes.

"Nous serons intraitables dans toutes formes de violence et nous continuerons de l'être [...] Nous sommes dans une société de plus en plus violente", a déclaré Emmanuel Macron lors d'un micro-tendu après un moment passé à échanger avec des élèves de CE2.

"Je veux avoir un mot pour l'adolescent et sa famille", a également exprimé le chef de l'État avant d'ajouter: "Je n'aime pas qualifier des drames quand la justice est en train de faire son travail". Rappelant que beaucoup de violences commencent dans le cadre familial, il a également appelé à "protéger l'école" d'une "forme de violence désinhibée".

À Viry-Châtillon, un collégien de 15 ans a été violemment pris pour cible par plusieurs personnes jeudi 4 avril en rentrant chez lui. Il a été hospitalisé et son pronostic vital est très engagé, selon une source proche de l'enquête. À Montpellier, une adolescente de 13 ans a été lynchée à la sortie de son collège mardi 2 avril avant d’être placée en coma artificiel à l’hôpital. Trois mineurs ont été interpellés.

"L'école doit resté un sanctuaire pour nos enfants et les enseignants [...] Nous serons intraitables sur ce qui se passe à l'école et aux abords de l'école. Les moyens sont déployés pour cela", a également déclaré Emmanuel Macron aux journalistes.

Le locataire de l'Élysée a également expliqué qu'il ne voulait pas "qu'on fasse des raccourcis excessifs avec l'école", en rappelant que ces deux évènements ont eu lieu en dehors de l'école.

"On est intraitable avec les parents, on ne prend aucune mauvaise habitude. Quand un enseignant est menacé, on prend la défense de l'enseignant", ajoute le chef de l'État. "Il n'y a pas deux doctrines dans la République", a-t-il rappelé, "l'autorité passe par le maître et les familles doivent l'accepter", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com