Les Républicains : Pradié « reprend sa liberté », mais pour quoi faire ?

Aurélien Pradié à l'Assemblée nationale le 13 février 2024.  - Credit:Jacques Witt/SIPA / SIPA / Jacques Witt/SIPA
Aurélien Pradié à l'Assemblée nationale le 13 février 2024. - Credit:Jacques Witt/SIPA / SIPA / Jacques Witt/SIPA

Depuis des mois, il jouait avec le bouton de l'arme atomique, hésitant à appuyer. Déjà, lors de l'épisode de la réforme des retraites qui avait vu Éric Ciotti le démettre de son poste de numéro deux pour lui avoir tenu tête sur la question des carrières longues et pour avoir voté la censure du gouvernement, Aurélien Pradié avait hésité à claquer la porte d'un parti plein, comme il dit, « de zombies ».

Ce mercredi 26 juin, l'élu désormais ex-LR sortant du Lot, a précipité sa décision. À quatre jours du premier tour des législatives, le voici qui prend le large dans un entretien à La Dépêche du Midi. Les lecteurs attentifs auront toutefois noté un détail instructif : à aucun moment il ne prononce, lui, les mots « quitter le parti », parlant plutôt de « reprendre sa liberté ». Mais pour quoi faire, au juste ?

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En ces heures de grande décomposition du paysage politique, place aux audacieux qui se disent que tout ce qui était jusqu'alors impossible pourrait le devenir demain. Nouveau héraut proclamé du gaullisme social, le Lotois, qui accuse son camp de ne plus parler aux catégories populaires depuis des lustres, sait qu'il porte une voix singulière. Et qu'il pourrait avoir toute sa place demain dans un hypothétique gouvernement d'union nationale allant des communistes à la droite républicaine, si le Rassemblement national échouait à arracher une majorité. « Nous sommes à l'année zéro de la reconstruction [...] Lire la suite