Réforme des retraites : la jeunesse se mobilise le 9 mars

Réforme des retraites : la jeunesse se mobilise le 9 mars (photo d’illustration de la mobilisation du 11 février 2023 contre la réforme des retraites.)
Réforme des retraites : la jeunesse se mobilise le 9 mars (photo d’illustration de la mobilisation du 11 février 2023 contre la réforme des retraites.)

RETRAITES - Après le 8 mars au pouvoir des femmes, un 9 mars sous le signe de la jeunesse. Un journée de mobilisation et d’action de la jeunesse contre la réforme des retraites est prévue ce jeudi, a annoncé l’Union Nationale des Etudiants de France, avec une manifestation et un rassemblement à Paris dans l’après-midi. Avant cela, des blocages, souvent partiels, ont déjà eu lieu dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur mercredi. Ce qui n’a pas empêché le Sénat d’adopter l’article 7 qui recule l’âge de départ à la retraite à 64 ans.

Ces mobilisations ont eu lieu à la veille d’une « journée d’action et de mobilisation de la jeunesse » ce jeudi pour « dénoncer et mettre en lumière l’impact de la réforme sur les jeunes, et imposer une véritable mise en protection sociale des jeunes », à l’initiative de plusieurs organisations dont des syndicats étudiants (Unef, Alternative et Fage), de la Voix Lycéenne ou d’organisations politiques (Jeunes socialistes, Jeunes insoumis, Jeunes écologistes...).

Une manifestation à l’initiative de ces organisations de jeunesse aura lieu jeudi après-midi à Paris entre la gare Saint-Lazare et la place de la République, suivie d’un rassemblement avec des prises de parole à l’arrivée, avec le soutien de l’intersyndicale, dont certains représentants seront présents.

« L’objectif, c’est d’avoir un meeting sur les questions de jeunesse, celle des retraites mais aussi plus largement les questions de précarité de la jeunesse et des jeunes actifs », a indiqué à l’AFP Adrien Liénard, trésorier de l’Unef.

Les jeunes déjà mobilisés le 8 mars

La mobilisation se faisait déjà sentir mercredi. Le syndicat étudiant L’Alternative a compté à la mi-journée des blocages dans une trentaine d’établissements dont les universités de Grenoble, La Rochelle, Lille 2, Lyon 2 et 3, Rennes 2, Mulhouse, Dijon, Nantes ou Nanterre, plusieurs Instituts d’études politiques dont ceux de Paris et Lille ou des écoles nationales supérieures d’architecture comme celles de Clermont, Grenoble ou Paris-Belleville.

A Sciences Po Paris, une trentaine d’étudiants se sont rassemblés devant l’établissement rue Saint-Guillaume et ont bloqué cette entrée du site avec des poubelles, « en continuité de la grève reconductible votée hier et de la grève féministe d’aujourd’hui », a indiqué un étudiant à l’AFP. Ils ont quitté les lieux à la mi-journée, « contraints par une grosse présence policière », a indiqué un autre étudiant.

Sciences Po Lille a également été bloqué mercredi matin, et « l’ensemble des enseignements » sont passés en distanciel « jusqu’à samedi inclus » pour « assurer au mieux la continuité des cours », selon un message de la direction de l’école. A Lille 2, le campus de Moulin a été bloqué mercredi matin par « une trentaine d’étudiants », selon l’université. Le campus a été « partiellement fermé », et les cours ne reprendront donc pas mercredi. Du côté des lycées, six blocages d’établissements et huit barrages filtrants ont été recensés par le ministère de l’Éducation, ainsi que « quelques rassemblements » sans perturbations.

Par ailleurs, dans les autres secteurs, la grève devrait continuer de perturber le trafic SNCF jeudi, tandis que les terminaux de gaz et les raffineries de pétrole restaient bloqués mercredi soir.

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